Ce mouvement d'une durée indéterminée, qui a débuté à 4H00 du matin, a été lancé par une intersyndicale (CGT, CFDT, FO, CFTC), qui accuse la direction d'avoir pour objectif de fermer plusieurs sites. "Il n'y a pas une seule cimenterie qui tourne aujourd'hui, pas un kilo de ciment ne sortira des usines. Lafarge est en train de laisser mourir ses sites français alors que sa rentabilité se situe autour des 30%, nous dénonçons cette stratégie", a expliqué à l'AFP Sylvain Moreno, délégué CGT.
Contactée par l'AFP, la direction de Lafarge Ciments, qui a évalué le taux de grévistes à 51%, a précisé que sur les 19 sites industriels en France, les 14 cimenteries étaient bien bloquées, mais que les cinq stations de broyage fonctionnaient.
Lafarge Ciments a annoncé le 25 mai la fermeture, fin 2012, de son usine de Frangey (Yonne) employant 74 salariés en raison notamment d'une surcapacité des fours par rapport au marché national et d'un coût de production élevé. Le site était en activité depuis 1930.
"Les plus gros investissements se font dans les pays émergents alors que les marchés matures comme la France sont laissés sur la touche et subissent même des baisses importantes d'investissement de maintien, essentiel à l'entretien de l'outil industriel", ont déploré les syndicats dans un communiqué. Pour eux, "il s'agit d'une volonté sans faille de Lafarge Ciments de fermer des usines très rapidement".
Premier cimentier mondial, Lafarge emplois 8.000 personnes en France et 76.000 dans le monde. Lafarge est présent dans 78 pays. Son chiffre d'affaires en 2010 s'est élevé à 16,2 milliards d'euros, dont 60% dans le ciment, 32% dans le béton et les granulats et 8% dans le plâtre.
Source : batirama.com / AFP