"La direction, qui a reçu plusieurs délégués syndicaux ce midi, a donné une fin de non-recevoir à nos revendications. Après neuf jours de grève nationale, nous avons voté à l'unanimité la levée de notre mouvement car les salariés n'ont plus les moyens financiers de continuer", a déploré Sylvie Galuppo, déléguée FO.
A l'appel d'une intersyndicale CGT-FO-CFDT-CFTC, les salariés s'étaient réunis en milieu de matinée aux sons des sirènes devant le siège du groupe Otis, pour décider de la suite à donner à leur mouvement de grève, lancé le 27 mai en province et le 30 à Paris. Ils réclament 100 euros ou 5% d'augmentation pour tous.
La direction avait prévu à compter du 1er juin des augmentations variant entre 1,2% et 2,4% pour les salaires supérieurs à 1.800 euros et entre 1,5% et 3,4% pour les salaires inférieurs à 1.800 euros. Mais les techniciens d'Otis revendiquent aussi de meilleures conditions de travail, notamment en province où les astreintes de nuit pour les appareils dits prioritaires sont assurées par des techniciens ayant déjà travaillé toute la journée, selon FO.
Selon les syndicats, le groupe Otis enregistrait lundi matin 3.200 pannes en attente de réparation et la hotline croulait sous une surcharge historique de 60% d'appels. "Malheureusement, la mobilisation a faibli devant l'intransigeance de la direction qui abandonne aussi bien ses salariés que ses clients pour garantir ses taux de rentabilité", a affirmé Laurent Dalby, délégué CGT.
Des débrayages de deux heures ont été décidés lundi dans l'usine de fabrication du groupe et les taux de grévistes étaient de 10% dans les régions ouest et sud et de 40% dans la région est. Otis France est une filiale du groupe américain United Technologies Corporation et gère dans l'Hexagone un parc de plus de 160.000 appareils.
Source : batirama.com / AFP