Il s'agissait pour les sénateurs des différentes régions de tenter d'inscrire noir sur blanc, dans le rapport annexé au texte, des projets routiers ou ferroviaires jugés indispensables. Un véritable "tour de France", s'est amusé le président de séance David Assouline (PS).
Au final, peu d'amendements ont été adoptés, et avec des avis défavorables à la fois du gouvernement et de la commission de l'Aménagement du territoire. Le Sénat a ainsi ajouté "la deuxième phase de la branche Est de la LGV Rhin-Rhône" au rapport proposant une programmation d'investissements dans les infrastructures de transport pour les dix prochaines années.
"Déjà reportée par le passé, la deuxième phase de la branche Est de la LGV Rhin-Rhône serait désormais reportée sine die", ont déploré des élus PS, souhaitant "corriger cette erreur". "La branche Est de la LGV Rhin-Rhône contribue à la réalisation d'un axe majeur pour le trafic ferroviaire européen", ont aussi plaidé des sénateurs LR.
Le Sénat a également adopté un amendement LR visant "à consacrer la spécificité internationale de la liaison ferroviaire européenne Lyon-Turin". Vieux de plusieurs décennies, le projet de LGV Lyon-Turin vise à réduire les transports de marchandises en camion au profit du rail et à diviser par deux le temps de trajet pour les passagers, en mettant Turin à deux heures de Lyon.
Le projet divise l'actuel gouvernement italien qui avait émis récemment le souhait de renégocier les accords de cofinancement sur le tunnel transfrontalier sous les Alpes.