Entre avril et juin, 111.800 nouveaux logements ont été autorisés, le même niveau qu'un an plus tôt, et 95.300 ont commencé à être construits, une baisse de 7,9%, selon les chiffres du ministère de la Cohésion des Territoires, dont dépend le logement.
La construction de logements neufs est en repli depuis le début 2018, même si elle reste nettement au-dessus de son dernier gros creux, en 2015. Les professionnels et les économistes évoquent différentes raisons, dont la réduction annoncée d'aides à la propriété ainsi que la prudence des élus à octroyer des permis avant les municipales de 2020.
Pour l'heure, les mises en chantiers, témoins du niveau réel de la construction, poursuivent leur déclin à un rythme semblable à celui du précédent trimestre, avec un recul particulièrement marqué dans les immeubles (-11%). En revanche, la stabilisation des permis de construire, indicateur plus avancé, laisse attendre une interruption ou, du moins, un ralentissement du déclin de la construction, même si ce processus n'est pas automatique et peut notamment pâtir d'un taux élevé d'annulation.
C'est notamment dans les logements individuels, c'est-à-dire les maisons, que les permis connaissent un rebond, que ce soit dans le pur (+3,7%) ou le groupé (+3,2%). Le premier correspond aux maisons individuelles résultant d'une opération de construction ne comportant qu'un seul logement, tandis que le second regroupe celles qui sont intégrées à un programme plus large.
Par contraste, les immeubles ne connaissent pas d'embellie: les permis y déclinent (-6%) même s'ils ralentissent leur baisse par rapport au précédent trimestre. Exception à ce phénomène, les résidences gérées - décomptées séparément du reste des immeubles - font un bond de plus d'un quart dans les permis de construire. Même si elles restent très minoritaires, elles constituent maintenant près d'un dixième des nouveaux logements autorisés.
Photo©F. Leroy