« Tout l’argent consacré à la formation par alternance doit aller aux CFA et aux apprentis. L’accumulation de structures est inacceptable et il faut un système qui soit le plus simple possible » répond Jacques Chanut, président de la FFB, aux questions posées sur l’avenir du CCCA-BTP, lors de la présentation des données conjoncturelles de la rentrée.
Rappelons que le CCCA-BTP constitué sous forme d’association est un organisme à gouvernance paritaire des branches du bâtiment et des travaux publics qui coordonne 118 CFA et collecte la contribution apprentissage, une cotisation spécifique au secteur. Selon le président de la FFB, « cette contribution doit être maintenue mais elle devra satisfaire les besoins des CFA et non ceux des structures intermédiaires qui s’additionneraient ».
Selon ce dernier, il faudra attirer de plus en plus de jeunes dans les métiers « et ça passe par la communication » en raison d’une concurrence de plus en plus forte entre métiers pour recruter des jeunes.
« Il faut sauver nos CFA sur le territoire et favoriser leur autonomie pour qu’ils puissent recruter des apprentis en adéquation avec les besoins des entreprises. Ils feront donc leurs propres communications et ce sont eux qui mettront en place leur tête de réseau » reprend Jacques Chanut.
Dans cette optique, et depuis la création du nouvel Opco de la Construction, (dans la douleur, sur des questions de représentativité des syndicats dont la Capeb), la FFB réaffirme sa position : elle souhaite que les missions du CCCA-BTP soient transférées au sein du nouvel opérateur de compétence.
Quant aux autres missions du réseau de l’apprentissage, notamment relatives à la communication, le conseil pédagogique et les autorisations d’ouverture des CFA, elles n’ont plus lieu d’exister puisque les CFA devront prendre leur avenir en main, termine le président de la FFB.
Affaire à suivre lors des prochaines réunions de l’Opco, au début du mois d’octobre : ses représentants devront décider du sort du CCCA-BTP, dont la collecte a été reconduite par le ministère du Travail, pour un an à défaut d’accord sur le sujet…
Source : batirama.com / F. Leroy