L'activité du secteur a crû de 2% au troisième trimestre, selon un communiqué de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb). Ce chiffre, compilé par la fédération auprès de ses adhérents, s'entend en nombre d'opérations et non en montant financier global.C'est le même rythme que les trois précédents trimestres et, donc, l'ensemble de l'année déjà écoulée.
Plus largement, la Capeb fait systématiquement état d'une activité en hausse depuis 2016. Depuis le début de l'année, l'organisation dit pourtant s'attendre à un coup d'arrêt avec une stagnation annuelle de l'activité: du côté de la construction de logements, elle craint les conséquences de la réduction d'aides à la propriété, comme le prêt à taux zéro (PTZ), et la timidité des élus à octroyer des permis à l'occasion des municipales.
En ce qui concerne la rénovation, elle redoute les suites de la réforme des aides aux travaux énergétiques: le gouvernement va largement en exclure les ménages les plus aisés même s'il a fait quelques compromis lors des débats parlementaires sur le budget 2020.
Pourtant, l'activité reste pour l'heure solide dans la construction comme la rénovation: au troisième trimestre, elle y progresse respectivement, selon les chiffres de la Capeb, de 2,5% et de 1,5%.
L'organisation "relativise toutefois ces bons résultats": elle estime par exemple que la bonne activité de la construction s'explique par la réalisation de chantiers qui étaient en attente, sans signifier pour autant un réel redressement du marché du logement neuf alors que le nombre de permis de construire y recule depuis bientôt deux ans.
"La poursuite de la croissance au 3e trimestre 2019 pour l'artisanat du bâtiment est une bonne nouvelle", a conclu Patrick Liébus, président de la Capeb, cité dans le communiqué. "Cependant, cette dynamique est inégalement répartie sur le territoire et les conséquences du contexte politique actuel sont incertaines pour l'artisanat du bâtiment."