"Compte tenu du blocage en cours du dépôt pétrolier de Brest, de la diminution des stocks disponibles dans les grandes agglomérations et des difficultés d'approvisionnement qui en résultent pour les services chargés d'une mission prioritaire (...), le préfet du Finistère a pris un arrêté réquisitionnant plusieurs stations-service du département (...) afin de permettre aux véhicules de disposer d'un accès réservé et de garantir la continuité du service", précise cet arrêté.
"Le préfet du Finistère appelle les automobilistes à respecter ces dispositions, qui visent à satisfaire les besoins les plus urgents", souligne l'arrêté.
Selon une carte collaborative mise en ligne sur le site du quotidien Le Télégramme, le nombre des stations en rupture de carburant s'est considérablement élargi. Alors que les secteurs de Brest, Quimper et Lorient (Morbihan) étaient principalement concernés, la pénurie s'est étendue à de nombreuses stations sur toutes les zones littorales ainsi qu'en centre-Bretagne, de même que Rennes et ses environs.
Des professionnels du BTP bloquent les dépôts pétroliers en Bretagne et au Mans pour protester contre la perte prochaine d'un avantage fiscal sur les carburants. Un membre des bloqueurs au dépôt de Brest, François Le Calvez, a déclaré que leur groupe se rendrait à Bercy suite à une "confirmation d'une rencontre avec Bruno Le Maire" et non simplement avec des membres de son cabinet comme les précédentes rencontres.
"Sans la présence de Bruno Le Maire (à la réunion), on tourne les talons". De plus, a-t-il averti, "ce n'est pas parce qu'on sera à Paris qu'on lève le blocage des dépôts. S'ils nous prennent pour des c.., ça se saura". Avant la levée éventuelle du blocage, "on attend le résultat de la rencontre", proposée à Bercy, a ajouté M. Le Calvez.
A Lorient (Morbihan), un autre bloqueur du dépôt de cette ville, Norbert Guillou, a déclaré à l'AFP: "Je n'irai pas à Paris. Il y aura peut-être une délégation du Finistère. Mais en ce qui nous concerne, nous avons reçu une invitation non pas avec Bruno Le Maire mais avec son directeur de cabinet (...) Je ne suis pas d'accord. Même si ça avait été Bruno Le Maire, je ne serais pas allé. Nous, nous voulons voir Edouard Philippe, nous voulons voir le chef (...) Ils disent avoir une proposition sur leur bureau. Qu'ils nous l'envoient par mail, pas la peine d'aller à Paris pour ça", a-t-il dit.
Pour Fred Tessier, au dépôt du Mans, "nous avons bien un rendez-vous avec Bruno Le Maire mais nous souhaitons d'abord une rencontre avec Edouard Philippe (premier ministre), car nous avons été reçus à quatre reprises par des membres du cabinet de Bruno Le Maire mais sans résultat. S'il avait un intérêt pour nous, il aurait déjà pris le temps de nous rencontrer en personne (...) Nous attendons la confirmation d'un rendez-vous avec Edouard Philippe", a-t-il dit.