L'an dernier, le groupe a dégagé un bénéfice net de 1,18 milliard d'euros, en recul de 8,5%, mais fait progresser son chiffre d'affaires de 7% à 35,6 milliards, faisant dans les deux cas mieux que les prévisions des analystes compilés par Bloomberg.
Pour 2020, Bouygues a confirmé un objectif déjà donné un an plus tôt : parvenir à un "cash-flow libre après BFR" d'un milliard d'euros, correspondant à sa capacité d'autofinancement. Cet objectif marquerait toutefois un recul par rapport à 2019, où cet indicateur témoin de sa performance a atteint 1,16 milliard.
La baisse du bénéfice net est en trompe-l'oeil. Elle est largement due au fait que la branche de télécoms, l'une des deux activités majeures avec la construction, avait vu ses résultats gonflés un an plus tôt par plusieurs éléments exceptionnels, dont en particulier la vente de tours. Mais les télécoms ont, en fait, signé une excellente performance, faisant nettement progresser leurs revenus à l'aide d'une augmentation du nombre de clients tant dans le fixe que le mobile.
Le paysage est plus mitigé dans le BTP. Certes, pour l'heure, le chiffre d'affaires y progresse aussi, mais un ralentissement se profile au niveau des commandes enregistrées par le groupe. Après plusieurs années de progression, elles stagnent.
Ce ralentissement est d'abord dû à la France, où le groupe met en avant un attentisme des pouvoirs publics lié à l'approche des municipales. Celui-ci ralentit les commandes de Colas, branche du groupe spécialisée dans les travaux routiers et ferroviaires, et, surtout, la promotion immobilière qui subit un net déclin face au "retard des obtentions de permis de construire".
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