Son président Denis Dessus a recommandé dans un communiqué "la participation des maîtres d'ouvrage, des CSPS (coordinateurs en matière de sécurité et de protection de la santé) et des entreprises" à une "cellule de crise", qui "étudie dès aujourd'hui les modalités d'arrêt et de sécurisation des chantiers".
Emblêmatique de ces grands chantiers, le chantier de Notre-Dame a été mis en sommeil en raison de la difficulté qu'y aurait eu à respecter la distance nécessaire entre les ouvriers, recommandée dans la lutte contre le coronavirus.
Cette "cellule de crise" devrait se pencher, selon M. Dessus, sur "l'enlèvement des matériels et matériaux potentiellement dangereux, la clôture et fermeture des zones de chantier, l'organisation du gardiennage". "La décision de l'arrêt du chantier par le maître d'ouvrage doit s'accompagner de la suspension des obligations contractuelles, en raison de cas de force majeure, sur les délais notamment", a préconisé M. Dessus.
Le maître d'ouvrage devrait "également prendre des dispositions pour que les règlements des situations des travaux exécutés ne soient pas bloqués, les entreprises allant vers des difficultés certaines de trésorerie". "Au cas par cas, pour des chantiers très spécifiques comme la réception imminente d'un chantier hospitalier", le maître d'ouvrage devrait aussi "préparer les sollicitations préfectorales ad'hoc pour pouvoir poursuivre", a-t-il recommandé.
Pour les architectes, "même s'ils s'organisent en télé travail (...), il leur faut informer leurs clients de la probable impossibilité de tenir leurs délais contractuels en phase étude", a ajouté M. Dessus.
"La profession unanime" approuve les dispositions de soutien aux entreprises envisagées par le gouvernement et "souhaitent des mécanismes simples dont puissent également profiter les entreprises sans salariés", a-t-il conclu.