"L'objectif, annoncé en février dernier, d'une progression du chiffre d'affaires et du résultat pour 2020 ne pourra pas être tenu", a prévenu Vinci dans un communiqué. "Cette pandémie a un impact significatif sur les activités de Vinci", a souligné le groupe, promettant néanmoins de "rebondir rapidement (...) dès que la crise sanitaire aura été maîtrisée".
Le géant français est frappé à plusieurs titres car il est à la fois actif dans la construction et dans la gestion d'infrastructures de transports, autoroutes comme aéroports. Sur le premier plan, il subit en France l'interruption de très nombreux chantiers", mais gère une situation "plus contrastée" à l'international, ayant pu maintenir son activité dans de multiples pays.
Dans les transports, ce sont d'abord les aéroports qui plombent le groupe, alors qu'il s'y développe fortement ces dernières années avec notamment l'acquisition gigantesque de celui de Gatwick à Londres l'an dernier.
Le trafic des aéroports "s'est fortement dégradé en mars avec une baisse estimée de l'ordre de 40% sur les trois premières semaines du mois", rapporte Vinci. "Celle-ci s'est accentuée dans les derniers jours à la suite des mesures de confinement et de fermeture des frontières décidées par certains pays", ajoute le groupe, prévoyant de réduire ses coûts et décaler ses investissements dans les aéroports.
Quant aux autoroutes, la situation est moins affectée, car le trafic des poids lourds ne s'est pas effondré, vu le "maintien d'un niveau d'activité économique minimum" en France. Le groupe, qui table sur une baisse "prononcée mais limitée dans le temps" de ses revenus, fera un nouveau point lors de son assemblée générale le 9 avril.