« Il faut garder son sang froid » explique Didier Ridoret, président de la Fédération française du bâtiment. Même si les signes extérieurs demeurent inquiétants (crise grecque, baisse du moral des Français et endettement de l’Etat), le Bâtiment connaît cette année une activité soutenue en volume.
Le président de la FFB maintient donc ses prévisions de croissance de 2,2 % cette année et confirme la création d’environ 15 000 emplois pour 2011 (postes salariés et intérim équivalents temps plein). Il s’avoue cependant moins optimiste pour 2012.
Ainsi, en termes de logement neufs, sur les 8 premiers mois de l’année, on est passé de 451 000 logements autorisés en 2010 à 507 100 en 2011. Les mises en chantiers de logements s’élèvent à 320 000 en 2010 et à 385 300 en 2011. Conclusion : 2011 ressort à des niveaux proches de ceux de 2008, une très bonne année !
Compte tenu des réformes annoncées sur le Scellier et de la révision du mode de taxation des plus-values immobilières, on peut espérer un très bon second semestre 2011. « Mais l’année 2012 risque d’en pâtir » précise Didier Ridoret.
Le secteur non résidentiel neuf s’apparente à une « divine surprise » pour la Fédération. Les chiffres des trois derniers mois concernant les autorisations et mises en chantier ressortent très positifs. Ce marché retrouve une bonne dynamique pour la première fois depuis 2007.
Ainsi, en glissement annuel sur trois mois, à fin août 2011, les permis et ouvertures de chantiers s’inscrivent en hausse de 15,3 et 33 % pour les surfaces commerciales !
Les bâtiments industriels et de stockage enregistrent une hausse de 3,4 et 31,2 % tandis que les bâtiments administratifs affichent + 7,3 et 14, 8 % (permis et ouvertures de chantiers respectivement).
Enfin, le marché de l’amélioration entretien enregistre un léger mieux puisqu’en valeur, le CA a progressé de 3 % par rapport au 2e trimestre 2010. Les données d’opinion indiquent cependant un tassement de tendance qui reste à confirmer.
Le président évoque cependant une orientation plutôt négative pour l’activité en 2012. En cause : le surdimensionnement de l’outil de production, la trésorerie insuffisante des entreprises et la faiblesse des prix, alimentée également par la concurrence des auto-entrepreneurs, rappelle Didier Ridoret.
Source : batirama.com / Fabienne Leroy