Entre janvier et mars, le groupe a engrangé 9,69 milliards d'euros de revenus, soit environ le même niveau qu'un an plus tôt. "Après un début d'année tonique dans la continuité de l'exercice précédent, l'activité de Vinci a fortement reculé après les mesures mises en place à l'échelle mondiale pour tenter d'enrayer le développement du Covid-19, et particulièrement en France à partir du 17 mars, date d'entrée en confinement", a résumé Xavier Huillard, PDG du groupe.
Vinci est affecté à plusieurs titres par la crise. Ses chantiers ont été largement contraints à l'arrêt, en particulier en France, et ses aéroports, un secteur dans lequel il s'est beaucoup développé ces dernières années, sont paralysés par les réductions drastiques imposées sur les voyages dans de nombreux pays.
Ses chiffres ne donnent pour le moment pas toute la mesure des effets de la crise, les principales mesures n'ayant été imposées en Europe et aux Etats-Unis que depuis la fin du premier trimestre. Ainsi, si les revenus du groupe sont déjà en nette baisse en France (-6,3%), ils sont en hausse à l'étranger (+8,5%), en partie grâce à des chantiers moins affectés.
"A la différence de la France, où de très nombreux chantiers ont dû être interrompus, la situation à l'international est plus contrastée, l'activité ayant pu se poursuivre dans de nombreux pays à des degrés divers selon les métiers", a expliqué M. Huillard. Pour autant, cette résistance ne durera pas.
Comme il l'avait déjà annoncé voici quelques semaines, Vinci ne se considère plus en mesure de faire progresser ses revenus et ses bénéfices cette année, ce qu'il escomptait avant la crise. "Toutefois, à ce stade, les incertitudes sur le rythme et l'ampleur du redémarrage de l'activité ne permettent pas de quantifier les impacts financiers de la crise sanitaire sur les comptes 2020", a conclu le groupe.