Désinfection contre le Covid-19 : que la lumière UV soit !

Désinfection contre le Covid-19 : que la lumière UV soit !

Au moment où s’amorce un retour progressif sur les lieux de travail, la nécessité de désinfecter les locaux complique tout. La lampe à UV fournit une solution simple, efficace et rapide




Basée à Lunel dans l’Hérault, à mi-chemin entre Montpellier et Nîmes, la société Bio-UV est depuis sa création en 2000 spécialiste du traitement et la désinfection de l’eau par rayonnement UV-C. Elle a transformé son procédé et l’a adapté à une lampe portative pour la désinfection des surfaces, sans chimie et en quelques secondes.


Les ultraviolets sont naturellement émis par le soleil, dans un spectre invisible pour l’œil humain. Bio-UV a développé des émetteurs de rayonnement UV-C dans la longueur d’onde de 254 nanomètres, optimale pour éradiquer toutes sortes de micro-organismes : moisissures, levures, algues, bactéries, virus.

 

Les ultraviolets UV-C pénètrent au cœur de l’ADN et perturbent le métabolisme des cellules jusqu’à leur destruction totale. Cette technologie est connue depuis 1904 et a été inventée à Marseille.

 

Le concept du traitement par Ultraviolets

 

Le traitement par UV-C ne requiert qu’une protection des yeux et de la peau des opérateurs. Ils n’entraînent aucun effet secondaire et ne font appel à aucun produit chimique. Les solutions alternatives reposent à l’inverse sur des produits à base de chlore, d’alcools, de formaldéhydes, d’ammonium quaternaire, …

 

Autant de produits qui ne sont pas sans influence sur la santé et sur notre environnement. Les protocoles de désinfection actuels proposés pour les bureaux prévoient plusieurs passages par jour, ce qui augmente les doses et les effets secondaires éventuels.

 

BIO-SCAN : un système avec deux composants principaux

 

 

Bio-UV a adapté sa technologie pour créer une solution portative baptisée Bio-Scan Elle se compose d’un coffret électrique doté d’un câble de 1,5 m pour raccordement à une prise, d’un cordon de 3 m pour alimenter le luminaire portable. La puissance électrique nécessaire est de 110 W avec une alimentation en 230 V. ©Bio-UV

 

Le coffret électrique embarque un compteur horaire pour mesurer le temps de fonctionnement. Le luminaire, de 50 cm de longueur sur 10 cm de largeur, est doté d’une poignée sur le dessus pour un maniement aisé et pèse 1,2 kg. Un réflecteur concentre les UV-C vers la surface à traiter.

 

Tout cela est fourni dans une mallette Bio-Scan qui contient le coffret électrique, le luminaire, les câbles de raccordement, un masque de protection et une paire de gants. La durée de vie des lampes est de 1000 heures. Ce qui correspond à un an d’utilisation classique, environ.

 

Les consommables – lampes, gants, masque de protection des yeux – sont fournis par Bio-UV. ©Bio-UV

 

 

 

Sans contact, ni humidité, Bio-Scan peut traiter tous types de surfaces, même délicates, lisses ou pas. ©Bio-UV

 

 

Bio-Scan deux fois certifié

 

Bio-UV a fait certifier son système Bio-Scan selon le référentiel de la norme NF T72-281 de Novembre 2014 par le laboratoire Biofaq du Groupe Carso et le laboratoire C4 Diagnostics. Cette norme référençait et validait l’efficacité bactéricide, fongicide, levuricide, sporicide et virucide des couples appareil/produit biocides, des fabricants de systèmes de désinfection de surface par voie aérienne (DSVA).

 

Elle a été annulée tout récemment, le 6 juin 2020, et remplacée par la norme NF EN 17272 d’Avril 2020. La nouvelle norme reprend largement les tests et procédures de la précédente.

 

Quoi qu’il en soit, Bio-UV a obtenu des résultats extrêmement probants pour son procédé. Avec une exposition de 4 à 10 secondes aux UV-C, 99,99% des virus sont inactivés, y compris le coronavirus Sars-CoV-2, responsable de la maladie Covid-19. Avec 99,99 % des virus inactivés, cela signifie qu’il en reste 1 sur 10 000, soit un niveau de concentration insuffisant pour une contamination.

 

Le procédé élimine également 99,999% des bactéries : il en reste une sur 100 000. Bio-Scan n’est que le début, Bio-UV développe en effet une autre solution à base d’UV-C pour le traitement de volumes et de surfaces plus importants, adapté aux transports et au traitement de locaux entiers en quelques minutes.

 

Le coffret Bio-Scan est en vente depuis la fin du mois de Mai au prix de 1300 € HT. Le procédé de traitement par UV-C est par ailleurs proposé par d’autres entreprises pour la désinfection et le traitement d’air.

 

 

Photoclean Quartz, par exemple, fabrique et commercialise un module de traitement UV universel pour Centrales de Traitement d’Air (CTA), composé d’un filtre dièdre et de lampes UV qu’il faut changer en moyenne une fois par an. ©Photoclean Quartz

 



Source : batirama.com / Pascal Poggi

L'auteur de cet article

photo auteur Pascal Poggi
Pascal Poggi, né en octobre 1956, est un ancien élève de l’ESSEC. Il a commencé sa carrière en vendant du gaz et de l’électricité dans un centre Edf-Gdf dans le sud de l’Île-de-France, a travaillé au marketing de Gaz de France, et a géré quelques années une entreprise de communication technique. Depuis trente ans, il écrit des articles dans la presse technique bâtiment. Il traite de tout le bâtiment, en construction neuve comme en rénovation, depuis les fondations jusqu’à la couverture, avec une prédilection pour les technologies de chauffage, de ventilation, de climatisation, les façades et les ouvrants, les protocoles de communication utilisés dans le bâtiment pour le pilotage des équipements – les nouveaux Matter et Thread, par exemple – et pour la production d’électricité photovoltaïque sur site.
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