Les entreprises de la mécanique et électronique anticipent une baisse d’activité de près de 14 % en 2020 et s’inquiètent pour 2021, notamment dans leurs activités B to B.

Selon le baromètre de la Ficime (Fédération des entreprises internationales de la mécanique et de l’électronique), qui représente 417 entreprises adhérentes à l’un des 13 syndicats affiliés, et 100 000 emplois directs, le second semestre 2020 et l’année 2021 représentent une forte source d’inquiètude.

 

Dans leurs activités B to B to C liées au consommateur final, les entreprises adhérentes ont vu leur chiffre d’affaires baisser de 11,8% (contre une prévision initiale d’avant de Covid de +2,6%). Si l’informatique, l’électronique et les matériels d’impression ont subi des reculs d’environ 7% chacun, c’est dans les matériels pour espaces verts et les outillages électroportatifs que la chute est la plus spectaculaire : - 22%.

 

Les entreprises espèrent que la situation sera moins mauvaise pour la seconde partie de l’année pour leur activité B to B to C. Mais elles craignent tout de même une baisse de 1,7%, davantage marquée dans l’informatique (-6,6%) alors que le déconfinement devrait surtout profiter aux outillages électroportatifs et matériels pour espaces verts (+ 4,7%).

 

Activité B to B : les matériels de BTP et manutention dans la tourmente

 

Dans leurs activités B to B liées à l’investissement, le recul de l’activité en raison de la crise sanitaire et de la décision de confinement s’est révélé encore plus marqué : - 19,3% (contre une prévision d’avant Covid de + 1,8%).

 

Certains secteurs ont subi des reculs à deux chiffres pouvant parfois dépasser le quart des ventes précédentes. C’est le cas des matériels de BTP et manutention (-28,4%), l’électronique professionnelle (-27,9%), des moteurs industriels (- 25,7%) et de l’impression professionnelle (-19,3%). Les outillages professionnels électroportatifs ou pour espaces verts affichent pour leur part un recul d’activité de 11%.

 

Pour le deuxième semestre de l’année 2020, les entreprises adhérentes à la Ficime prévoient certes que la baisse de ces activités B to B sera moindre mais ils ne sont guère optimistes pour autant, avec un recul attendu de 8,2% qui épargnerait le reconditionnement informatique et électronique (+1%) et surtout les outillages professionnels électroportatifs ou pour espaces verts (+ 4,7%).

 

Tous les autres secteurs seraient de nouveau négatifs, particulièrement les matériels de BTP et manutention (-14,6%) et l’électronique professionnelle (-11%).

 

Une chute prévisible d’activité de 21,5 % dans les matériels de BTP

 

Cela aboutirait au final à une baisse globale sur l’année 2020 de 13,8%, avec une chute de 21,5% des matériels de BTP et manutention, de 19,5% de l’électronique professionnelle et de 17,1% dans l’impression professionnelle. Aucun secteur n’échapperait à un recul, même léger comme pour le domaine porteur du reconditionnement (-1%).

 

« Nos entreprises ont du faire face à une crise inédite, sanitaire d’abord, économique et sociale désormais qui risque de se prolonger, souligne Alain Rosaz, le Président de la Ficime. Car après la baisse du premier semestre, le rebond se fait attendre. Avec une consommation qui tarde à vraiment repartir et dans le domaine de l’investissement, des chantiers qui repartent peu voire pas. Face à cette conjoncture difficile, nous mettons tout en œuvre pour accompagner nos entreprises adhérentes, afin de les informer au mieux des dispositifs exceptionnels heureusement mis en place par les Pouvoirs publics. »

 

A propos de La FICIME

 

La Ficime, Fédération interprofessionnelle unique qui fédère 13 syndicats et unions et représente 417 entreprises internationales de la mécanique et de l’électronique générant plus de 100.000 emplois directs et 420 000 emplois directs, indirects et induits. La FICIME avec plus de 40 milliards d’euros de chiffre d’affaires intervient dans deux grands domaines : la Mécanique et les Produits Electriques et Electronique. La FICIME intervient dans les deux grands aspects de l’économie française : les secteurs liés à l’investissement et les secteurs liés à la consommation.

 

Source : batirama.com