Au premier semestre, le groupe a subi une perte nette de 244 millions d'euros, contre un bénéfice de 225 millions un an plus tôt. Quant au chiffre d'affaires semestriel, il a reculé de 15% à 14,8 milliards d'euros. "Cette baisse (...) est intégralement imputable (au) Covid-19", a résumé Bouygues dans un communiqué, estimant que la crise sanitaire lui avait coûté 2,8 milliards d'euros de revenus au premier semestre.
Sur les deux grandes activités du groupe, les chantiers et les télécoms, ce sont de loin les premiers qui ont le plus souffert des mesures de confinement mises en place pendant des semaines au printemps dans de multiples pays. La branche subit une perte semestrielle de 384 millions.
Ces mesures ont contraint Bouygues, à l'instar de tout le secteur du bâtiment, à interrompre de nombreux chantiers, le temps d'établir les mesures sanitaires adéquates.
Désormais, "à mi-juillet 2020, la quasi-totalité des sites étaient rouverts en France, avec un rythme d'avancement de l'activité proche de celui d'avant crise", détaille le groupe, évoquant aussi un niveau "proche de la normale dans de nombreux autres pays".
Du côté des télécoms, la facture est nettement moins lourde, même si Bouygues a souffert de la fermeture de ses boutiques et d'un net déclin des frais d'itinérance en raison des restrictions sur les déplacements à l'étranger.
Pour autant, au niveau de l'ensemble du groupe, Bouygues ne donne pas de nouvelle prévision annuelle, jugeant le contexte sanitaire trop incertain.Il promet toutefois de redevenir rentable au second semestre, mais sans retrouver le niveau de la même période de l'an dernier.
"Le conseil d'administration, réuni le 26 août, a pris acte de la démission d'Olivier Bouygues de son mandat de directeur général délégué, avec effet au 31 août 2020", a également fait savoir le groupe, à l'occasion de ses résultats semestriels.
Olivier Bouygues, qui aura 70 ans en septembre, est le frère de Martin Bouygues, PDG du groupe. Il est présent depuis 1974 au sein de l'entreprise fondée par leur père Francis, et occupait le poste de directeur général délégué depuis 2002.
Ce départ suit celui d'un autre pilier du groupe, Philippe Marien, voici quelques mois. Il était également directeur général délégué, poste le plus élevé après celui de PDG.Il ne reste pour l'heure qu'un directeur général délégué, Olivier Roussat, qui préside notamment la filiale de télécoms