Cette somme promise à l'organisme de gestion du logement social devait permettre de compenser un manque à gagner à prévoir du fait d'un changement de règles fixant la contribution des entreprises à son financement.
Cette nouvelle ponction dans les caisses d'Action Logement l'an prochain s'ajoute celle d'un milliard d'euros décidée par le gouvernement début septembre, critiquée par le Medef, qui cogère l'organisme avec les autres partenaires sociaux, ainsi que par la commission des Affaires économiques du Sénat.
Du côté du gouvernement, on justifie cette demande d'efforts à certains secteurs par le contexte de crise. "La trésorerie, les ressources, les réserves d'Action Logement se sont beaucoup accrues", avait fait valoir la ministre du Logement Emmanuelle Wargon après l'annonce de la ponction d'un milliard d'euros.
Créé en 1953, l'ancien 1% Logement, financé par une taxe versée par les entreprises, est non seulement un géant du logement social - il détient près d'un cinquième des HLM français - mais aussi du logement en général.
Et ce n'est pas la première fois que l'État ponctionne l'organisme pour financer la politique publique du logement ou ficeler son budget. L'an dernier, 500 millions d'euros étaient venus alimenter le budget 2020 et lorsque le gouvernement avait réduit, début 2019, les économies demandées à l'ensemble du monde du HLM, il avait décidé de compenser le manque à gagner par un prélèvement de quelque 300 millions d'euros supplémentaires.