Les sociétés Demathieu Bard Construction et Egis International sont condamnées à verser à ASF, une société du groupe Vinci, 1,032 million d'euros au titre de "désordres de fissuration résultant du phénomène de réaction sulfatique interne", ainsi que 1,487 million d'euros "au titre des désordres de fissuration liés au défaut de ferraillage".
Demathieu Bard Construction était chargée de mettre en oeuvre les armatures métalliques de charpente de l'édifice et Egis International, en sa qualité de maître d'oeuvre, de contrôler les plans de ferraillage. Le différend porte sur un viaduc de 350 mètres de long, dit "viaduc du Layon", situé entre Angers et Cholet.
ASF, qui a engagé la procédure sur le fondement de la garantie décennale des constructeurs, assure avoir dû procéder notamment à des travaux de consolidation du pont en raison des défectuosités observées.
Des fissures avaient été observées dès 2004 sur les chevêtres des piles du viaduc "résultant, selon l'expertise, d'une insuffisance du ferraillage des chevêtres et d'une réaction chimique interne au béton appelée +réaction sulfatique interne (RSI)+", précise le tribunal. Les travaux avaient été réceptionnés en 2000.