Entre juillet et septembre, le groupe a dégagé un chiffre d'affaires de 12,3 milliards d'euros, soit un déclin de 6,4% par rapport à la même époque de l'an dernier. Au premier semestre, il avait déjà subi un fort recul (-15%) de ses revenus et était tombé dans le rouge, conséquence des divers effets de la crise sanitaire. Celle-ci a continué à l'affecter au troisième trimestre.
Vinci souffre en premier lieu de la chute de l'activité dans les grands aéroports, un secteur sur lequel il s'est beaucoup développé ces dernières années. Ses revenus s'y effondrent de presque trois quarts par rapport à un an plus tôt.
Les aéroports du groupe avaient connu un petit mieux pendant l'été, après la levée de mesures de confinement dans de multiples pays, mais cette amélioration "a été interrompue en septembre par les nouvelles mesures de restrictions, mises en place face au retour de la pandémie", souligne-t-il.
Le tableau est moins noir pour ses autoroutes et sur ses chantiers, mais ses revenus n'y ont, dans un cas comme l'autre, pas retrouvé leur niveau d'un an plus tôt et s'inscrivent en léger recul. Si les chantiers interrompus par la crise sanitaire ont repris pour la plupart, leur fonctionnement reste entravé par les mesures hygiéniques de lutte contre le nouveau coronavirus.
A plus long terme, l'activité s'annonce néanmoins favorable sur les chantiers, car Vinci a engrangé de nouvelles commandes prometteuses, comme la construction du siège du groupe Total à La Défense. Gages de revenus à venir, ces nouvelles commandes représentent un montant nettement plus élevé (+4%) qu'un an plus tôt.
Dans ce contexte, Vinci ne change pas ses dernières prévisions, données en juillet. Pour ce semestre, il table sur une baisse de ses bénéfices, mais "nettement" moins marquée que celle qui l'a conduit dans le rouge lors de la première moitié de l'année. Pour la suite, il promet une amélioration l'an prochain mais sans revenir encore à ses performances de 2019.