Echafaudage : Layher veut révolutionner la protection collective

Echafaudage : Layher veut révolutionner la protection collective

Layher France, filiale du leader mondial des systèmes d’échafaudage a développé de nouveaux services cette année et propose un système de protection facile à monter et économique.




Légende : Eric Limasset, président de Layher France a présenté les nouveaux services du groupe et un système de protection collective "révolutionnaire"

 

L’entreprise familiale, basée en Allemagne depuis 1945 et présente sur 5 continents, (40 pays et 2000 collaborateurs dans le monde) n’est pas restée les bras croisés en 2020 pendant cette période particulière de Covid-19.

 

Rappelons qu’elle produit chaque année plus de 27 millions de mètres de tubes d’acier, 1,9 millions de m2 de planchers et expédie plus de 200 000 tonnes de matériel dans le monde entier. Eric Limasset, président de Layher France rappelle en effet que « tout est fabriqué en Allemagne pour assurer le suivi-qualité du matériel »

 

La filiale française, 1er client du groupe et 1er acheteur avec 20 000 tonnes par an de matériel a enregistré une « excellente année d’avril 2019 à mars 2020 ». Elle réalise un chiffre d’affaires de 74 millions d’euros, malgré l’arrêt des activités mi-mars (versus 72 millions de CA pour l’année 2017). En 2019, les activités de vente et de location s’équilibrent en représentant chacune environ 50 % du CA de la filiale française, précise le président de Layher.

 

 

En 2018, Layher a lancé plusieurs innovations dont baticale, la première cale composite armée. Son armature métallique permet de l’utiliser sur des sols meubles au lieu et place d’une cale madrier. Le produit fabriqué à partir de produits recyclés est aussi recyclable.

 

Drone, fullBim, de nouveaux services pour les clients

 

Dès le début de l’année 2020, la société a développé de nouveaux services à l’attention de ses clients, parmi lesquels, un service de relevé par drone. Ce dernier prend des photos de l’édifice pour modéliser et numériser le bâtiment, sur lequel, l’échafaudage prendra place. Il peut s’agir par exemple de monuments historiques, ou d’édifices religieux, pour lesquels les plans n’existent plus, précisent les responsables de Layher.

 

Objectif : offrir un gain de temps et de rentabilité pour les bureaux d’études ou les artisans qui souhaitent établir un devis le plus exact possible. Ce service évite en effet à l’entreprise de ramener sur le chantier du matériel d’échafaudage inadapté au traitement de l’édifice.

 

« Il permet aussi de calibrer au plus juste la quantité de matériel nécessaire à la réalisation de l’échafaudage ». Le client qui souhaite ainsi numériser un bâtiment fait la demande à Layher qui gère directement ce service.

 

Autre service proposé : les chantiers « FullBim ». Ici, il ne s’agit plus d’importer, comme par le passé, des plans dans la maquette numérique mais de construire directement les projets à l’aide des pièces (créées dans Revit) issues d’une bibliothèque d’objets mondiale. Un service actuellement plutôt demandé dans les grands projets « neufs » (récemment, par exemple, le chantier du Rollercoaster de Disneyland Paris) mais encore peu en rénovation, confie Eric Limasset.

 

 

Layher a développé de nouveaux services à l’attention de ses clients, parmi lesquels, un service de relevé par drone.

 

Une protection collective révolutionnaire

 

Enfin, le groupe innove avec un nouveau produit destiné à assurer la protection collective sur les échafaudages. Le système traditionnellement utilisé se présente sous la forme d’un garde-corps définitif « plutôt lourd et encombrant » et qui est posé par un ou deux monteurs sur la structure à l’aide d’un système d’accroches.

 

« Il reste peu utilisé par les entreprises, malgré les aides de la Carsat, car il est souvent trop encombrant et inadapté aux dimensions des camionnettes des artisans", précise Eric Limasset.

 

Le groupe a donc travaillé sur le sujet afin de proposer un système plus simple à mettre en place (par une seule personne), plus léger et économique. Tout d’abord, cette protection se monte sans outil, grâce à un système de clips. Elle se compose de montants, de lisses, de garde-corps d’extrémité légers et de boîtiers comportant deux clips rouges permettant de relier les éléments les uns aux autres. Des clips visibles qui simplifient également le contrôle journalier.

 

 

Le système Unisafe est simple et rapide à mettre en œuvre car moins encombrant, plus léger et économique.

 

Un système léger rapide à monter

 

Les montants de 8 kg sont aisément manipulables, et limitent les TMS (troubles musculo-squelettiques), puisque l’opérateur n’a pas à les soulever au-dessus des épaules. La mise en place de la protection se fait à partir du niveau inférieur, ce qui permet au monteur d’être déjà en sécurité lors de la mise en œuvre de l’échafaudage. Enfin, il n’y a pas de sens imposé pour la mise en place de la protection collective, d’où une grande flexibilité sur le chantier.

 

Le système compatible avec la gamme Universel du fabricant permet de concevoir les structures les plus complexes : largeur variable, dénivelé, angles, porte-à-faux, protection couvreur, franchissement, escalier, parapluie.

 

Autre avantage : il offre un gain d’espace appréciable, qui intéressera les clients et loueurs-monteurs, qui stockent le matériel. En effet, 136 garde-corps de la nouvelle gamme occuperont le même emplacement que l’équivalent de seulement 18 garde-corps historiques. Un argument qui a convaincu d’ores et déjà des utilisateurs qui n’ont pas hésité à changer leur ancien parc pour s’équiper avec le système Unisafe.

 

Autre intérêt, outre son moindre poids (- 15 %) : son prix. Le système coûte moins cher que le garde-corps classique, de l’ordre de 20 %, selon le fabricant. Un gain sur investissement donc plutôt intéressant pour les professionnels utilisateurs.

 

 

Un système de clips permet de monter le système de protection collective sans outil.

 

             

  

Une politique de formation pointue chez Layher

 

Le groupe a développé au premier trimestre de nouveaux services à destination de ses clients sous forme d’Afterwork, dans ses agences. Une trentaine de rendez-vous sur 10 sites ont permis de faire le point sur la législation applicable, les nouveaux produits ou encore les appels d’offres.

 

« Les clients méconnaissent les procédures des appels d’offres publics et n’osent pas soumissionner, alors qu’il y a des affaires à prendre. En une journée, on leur explique comment rédiger un mémoire technique et éviter les pièges » détaille Eric Limasset. Le groupe reprendra ces formations en 2021.

 

A noter également que la formation à distance a été déployée et proposée aux clients de la société pendant la période de confinement. La société a ainsi organisé, une cinquantaine de webinaires traitant 5 thématiques (législation, conception, logiciels, aides financières…). Ils ont réuni 3000 participants, dont majoritairement des chefs de chantiers, des préventeurs et architectes. Une expérience que le groupe compte renouveller prochainement.

 

Cette action s’inscrit d’ailleurs dans la politique du groupe qui forme, via sa filiale Layher Formation créée en 2005, quelque 600 personnes par an sur différents thèmes dont la conception d’un échafaudage, le montage, la réception de chantier.

 

S’y ajoute un module concernant l’accompagnement des jeunes entrepreneurs qui pendant deux jours pourront découvrir les ficelles du métier de loueur-monteur. « Nous avons du matériel et il y a du travail, et notre objectif, est de disposer d’un personnel formé en France » souligne Eric Limasset. Enfin, le groupe veut développer la formation initiale dans les lycées professionnels et les CFA, notamment via la création d’une mention complémentaire destinée aux titulaires d’un CAP ou bac Pro

 

             

Crise et perspectives 2021 pour Layher France

 

Comment la société a-t-elle vécu la crise économique et sanitaire ? Si elle assurait 80 % de son activité dès le mois de juin dans le bâtiment, elle réalise aujourd’hui près de 90 % des affaires dans le secteur par rapport à ce qu’elle traite habituellement.

 

C’est d’ailleurs l’activité du Bâtiment (1) (et les Prêts garantis par l’Etat obtenus par ses clients) qui « booste » Layher France. « Nos clients ont préféré acheter du matériel plutôt que de le louer, ce qui leur permet d’assurer leurs arrières en ces temps incertains. Nous avons donc beaucoup vendu jusque fin septembre » indique Eric Limasset. Certains gros acteurs du secteur en ont ainsi profité pour abandonner leurs anciens parcs de matériel et le renouveler en totalité avec la marque Layher.

 

Le dernier trimestre risque cependant d’être compliqué selon le patron de Layher France « Les tribunaux de commerce ont repris leur activité et il reste à savoir si les traites des clients en difficultés seront payées ou pas. Mais je suis confiant pour 2021 car le business est là grâce également, au plan de Relance. La crise va générer des opportunités car les équilibres vont être revus » termine-t-il.

 

(1) Layher France gère plusieurs types d’activités et de métiers aujourd’hui en difficulté en raison de la crise sanitaire et économique dont l’évènementiel, la distribution, l’industrie ou encore l’aéronautique…

 



Source : batirama.com/ Fabienne Leroy

 

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