Le marché français des logements neufs montre des signes de faiblesse. Les derniers chiffres de la Fédération des promoteurs immobiliers sont assez alarmants, avec un nouveau recul des ventes de 16 % au troisième trimestre 2011 par rapport à la même période l'an dernier.
Celui-ci s'inscrit dans la tendance du deuxième trimestre (-15,5 %), mais s'avère moins fort que celui enregistré sur les trois premiers mois de l'année (- 22 %). Autre signal : l’Union des maisons françaises a révélé fin octobre que les ventes de maisons individuelles à fin septembre ont baissé de 7 % par rapport aux douze mois précédents.
Pour les maisons, le manque de foncier et les problèmes de financement (durcissement des conditions d’accès au crédit) pénalisent les ventes. Le Grenelle de l'environnement rend aussi plus difficile l'obtention des terrains pour des maisons individuelles. Il y a donc pénurie.
La chute des ventes d'appartements est due à la réduction de l'avantage fiscal du dispositif Scellier au 1er janvier 2011 (réduction d’impôt ramenée progressivement de 25 % à 13 % du montant du prix du bien destiné à la location d’ici fin 2011).
Cette chute va s’accélérer avec la suppression de l’abattement fiscal sur les plus-values immobilières et la disparition fin 2012 de ce dispositif Scellier. Actuellement, les ventes «en Scellier» représentent 52 % du total écoulé par les promoteurs, contre 61 % en 2010.
Elles ont reculé de 22 % au troisième trimestre 2011 par rapport à la même période l'an dernier, ce qui est moins sévère que leur chute de 32 % au premier semestre. Si les mises en chantier ont augmenté de 10% au troisième trimestre, cette hausse est liée aux ventes de l'an passé.
En effet, il s'écoule en moyenne six à huit mois entre la vente et le démarrage des travaux. Au delà des variations mensuelles, la tendance est bien à la baisse des ventes, ce qui laisse déjà augurer une diminution des mises en chantier à partir de la fin de 2011 et sur le premier semestre 2012.
Si les ventes ne reprennent pas, la tendance se prolongera. Une dégradation dans un contexte de fort ralentissement des prix et de hausse des taux d'intérêt. Les prix ralentissent fortement depuis quelques mois. Mais, malgré tout, leur hausse sur un an, couplée à celle des taux d’intérêt, a conduit à un effondrement du pouvoir d'achat immobilier.
Les taux des prêts immobiliers ont grimpé de juin 2010 à juin 2011, passant en moyenne sur vingt ans de 3,7 % à 4,3 %. Comment vont évoluer ces taux dans les mois à venir? Si les problèmes de dettes souveraines ne sont pas réglés, les banques pourraient serrer un peu plus le crédit aux particuliers.
Les professionnels de l'immobilier sont inquiets. Les limites de solvabilité des acheteurs apparaissent : les notaires constatent depuis plusieurs mois, avec la hausse des taux d'intérêt, que des banquiers refusent des dossiers de prêts.
Après trois années de crise et un recul de l’activité de 15 % en 2010, les Travaux Publics (TP) devraient globalement renouer avec la croissance en 2011, avec une prévision de hausse de 2,5%. Mais, derrière ce bon chiffre, se cache une forte hétérogénéité des situations et des conséquences de la crise qui se mesurent seulement aujourd’hui.
Tous les clients des entreprises de TP n’augmentent pas leurs commandes. Ainsi, l’analyse de 73 budgets primitifs de département fait état d’une baisse des dépenses liées aux TP en 2011.
Les investissements directs reculeront de 8,1 %, les subventions de 1,7 % et les dépenses d’entretien de 1,9 %. Ces moyennes masquent de fortes disparités, ainsi un quart des départements ont voté une baisse de leurs investissements directs de plus de 15 %. Privées de recettes dynamiques, les collectivités locales sont contraintes à se recentrer sur leurs compétences obligatoires pour tenir les dépenses.
Les entreprises du secteur des TP sont sous pression et se livrent une concurrence féroce pour décrocher des marchés en réduisant leurs marges de façon drastique. Le secteur doit aussi faire face au prix élevé des matières premières, notamment le pétrole, dont les dérivés entrent dans la composition de nombreux matériaux des TP (principalement le bitume pour les routes).
Les entreprises risquent de payer les conséquences des fragilités aussi accumulées dans les années de crise. D'après les banques, les entrepreneurs du secteur sortent difficilement et tardivement leurs bilans et comptes 2010.
Par ailleurs, le nombre de défaillances d'entreprises du secteur, bien qu’en réduction au 1er semestre 2011 par rapport au 1er semestre 2010, reste très supérieur à celui d'avant crise.
Les TPE (Très Petites Entreprises) du bâtiment accèdent déjà difficilement aux marchés publics. S’ajoutent baisse de la commande publique, diminution des moyens financiers des collectivités locales, impact des intempéries sur la programmation des chantiers, désengagement de l'État de la maîtrise d'oeuvre publique.
Il en résulte pour les TPE du secteur, une dégradation sensible des trésoreries et un manque inquiétant de perspectives. Les TPE et PME doivent aussi faire face à la concurrence des majors du BTP qui, faute de grands chantiers, viennent sur les marchés de taille inférieure, qui plus est, en cassant les prix.
Source : batirama.com
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