Il ne suffit pas d’acheter des produits certifiés PEFC pour garantir leur traçabilité. Les menuisiers et les charpentiers qui souhaitent porter la marque doivent également intégrer le dispositif de certification. Nous avons eu le même débat avec les imprimeurs il y a deux ans. Aujourd’hui, la plupart des éditeurs demandent à être imprimés sur du papier certifié. L’évolution sera identique dans le secteur de la construction.
Il s’agit essentiellement de tenir une comptabilité séparée entre les produits bois certifiés et les autres et de prévoir aussi un stockage distinct afin qu’il n’y ait pas de mélange possible. Une fois par an, un cabinet d’audit vient vérifier que l’entreprise répond bien aux exigences de la certification, qu’elle vend autant de produits certifiés qu’elle en achète. A la clé, l’autorisation d’exploiter la marque qui donne notamment accès aux appels d’offres publics puisque l’Etat s’est engagé à avoir recours uniquement à des bois certifiés.
Il faut compter entre 600 et 800 euros par an pour l’audit auxquels s’ajoutent une redevance annuelle de 100 à 5000 euros maximum pour l’utilisation de la marque. Cette dernière est calculée en fonction du chiffre d’affaires de l’entreprise. Pour vous donner un ordre d'idées, une PME qui réalise moins de 10 millions d’euros de CA annuel s’acquittera de 1000 euros de redevance.
Oui, il en existe une autre (FSC, ndlr) mais les 5 millions d’hectares de forêts françaises certifiés sont tous PEFC. Les utilisateurs et les consommateurs qui achètent du bois FSC n’achètent pas du bois issus de nos forêts. Et aujourd’hui, c’est un argument commercial.
Source : batirama.com / Propos recueillis par Céline Jappé
En savoir plus : http://www.pefc-france.org