"Nous sommes actuellement en phase d'optimisation du projet. Le dialogue se poursuit avec les deux candidats retenus - Bouygues et Vinci - qui devraient présenter leurs offres finales à l'automne", a déclaré Alain Gest, président de Voies Navigables de France (VNF).
"Le choix sera ensuite arrêté en fin d'année, selon le calendrier prévu", ce qui lancera le début des travaux de construction du canal, a-t-il ajouté, à l'issue de la signature d'un deuxième Livre Blanc entre les différents acteurs du projet.
Le "dialogue compétitif" entre les deux constructeurs avait été lancé en avril 2011, à l'occasion de la visite de Nicolas Sarkozy à Nesle (Somme) qui avait relancé, après de nombreux retards, le projet de construction du canal de 106 kilomètres entre Compiègne (Oise) à Aubencheul-au-Bac, entre Douai et Cambrai (Nord).
"En attendant, le chantier se poursuit normalement. Les travaux préparatoires au creusement du canal, avec notamment plusieurs zones de fouilles archéologiques, avancent à bon rythme. Nous sommes dans le calendrier, il ne devrait pas y avoir de retard", a assuré Nicolas Bour, directeur de VNF.
L'achèvement du projet, qui constituera le maillon manquant entre la Seine et le réseau fluvial de l'Europe du Nord, est prévu pour 2016-2017. Sa réalisation, d'un montant total de 4,2 milliards d'euros, interviendra dans le cadre d'un partenariat public-privé (PPP).
Fin février, le PDG de Bouygues, Yves Gabriel avait émis des craintes concernant les PPP, menacés selon lui "en raison du renchérissement du coût du crédit" suite à la crise.
Philippe Marini, sénateur de l'Oise, a pour sa part, souligné que malgré le contexte de crise, il ne fallait "surtout pas sacrifier l'investissement et les leviers de croissance, dont fait partie le canal Seine-Nord, qui reste une initiative de croissance, non seulement pour la région, mais aussi pour l'Europe.
A ce titre, il doit être soutenu", a-t-il martelé.Selon les estimations, le canal devrait générer 45.000 emplois à l'horizon 2050, dont la moitié pour le Nord/Pas-de-Calais et la Picardie.
Source : batirama.com / AFP