"Les ventes des mois d'avril et mai continuent à afficher de très bonnes tendances, soutenues par la dynamique du marché de la rénovation en Europe, tout particulièrement en France, la croissance des marchés de la construction en Amériques et en Asie-Pacifique, ainsi que par la poursuite de l'amélioration séquentielle des marchés industriels", explique Saint Gobain.
La situation sanitaire "reste toutefois incertaine, en particulier au Brésil - avec un impact limité sur nos activités - et en Inde, pénalisée sur les deux derniers mois" précise le groupe. "Dans ces conditions, le résultat d'exploitation du premier semestre 2021 devrait clairement dépasser le niveau historique du second semestre 2020. La marge d'exploitation du premier semestre 2021 devrait ainsi atteindre un nouveau record", précise le communiqué.
Néanmoins, le groupe n'a pas modifié l'objectif qu'il avait publié pour l'ensemble de l'année lors de l'annonce de ses résultats du premier trimestre le 29 avril.Il avait alors indiqué qu'il visait pour l'année "une forte progression du résultat d'exploitation à structure et taux de change comparables", avec une hausse de la marge d'exploitation de "plus de 100 points de base (1 point de pourcentage, ndlr) par rapport aux 7,7% de 2018".
"Saint-Gobain va effectivement très bien, puisqu'on a fait des résultats record au 2e semestre et que le 1er semestre 2021 sera encore meilleur", s'est félicité le patron de Saint-Gobain Pierre-André de Chalendar, invité sur BFM Business. "On a travaillé nos coûts, on a fait notre programme de transformation qui a été prêt un an plus tôt, on a insufflé un nouveau dynamisme avec une organisation très décentralisée par pays", a avancé M. de Chalendar pour expliquer les résultats des "douze derniers mois à fin juin, les meilleurs de notre histoire".
A la Bourse de Paris, le titre Saint-Gobain a clôturé en tête du CAC 40, en hausse de 4,19% à 57,70 euros, dans un marché qui a terminé en léger recul de 0,21%. Depuis le début de l'année, le cours de l'action s'est envolé de plus de 50%, soit une hausse trois fois plus importante que celle du CAC 40 qui a progressé de 17,28% depuis janvier.
En outre, l'assemblée générale du groupe a voté en faveur du changement de gouvernance avec l'arrivée à partir du 1er juillet de Benoit Bazin, actuel directeur général délégué, comme nouveau directeur général, alors que Pierre-André de Chalendar, actuel PDG, ne garde que la présidence du conseil d'administration.
Au cours de la séance, M. Bazin a notamment réaffirmé l'ambition de Saint-Gobain de devenir "l'acteur central de la construction durable partout dans le monde". En réponse à la question d'un actionnaire, Pierre-André de Chalendar a souligné l'impact positif des plans de relance gouvernementaux sur l'amélioration des résultats du groupe.
En France, "nous avons commencé à voir un petit impact de Ma Prim'renov dans la deuxième quinzaine de mars, en avril et en mai, et on va avoir un impact plus important au 2e semestre" a-t-il dit en précisant qu'il attendait aussi un impact positif des mesures de rénovation et d'isolation des bâtiments publics en 2022 et 2023