NF DTU 40.11 - Couvertures en ardoises naturelles

NF DTU 40.11 - Couvertures en ardoises naturelles

Cette fiche traite de la révision du NF DTU 40.11 datant de décembre 2020.   Photo : DR




Domaine d’application

 

Le NF DTU 40.11 « Couvertures en ardoises naturelles » vise à donner les spécifications de mise en œuvre de couvertures en ardoises naturelles pour tous types de bâtiments, d’hygrométrie faible ou moyenne, situés en France métropolitaine, en climat de plaine (altitude inférieure ou égale à 900 m).

 

Il vise quatre systèmes de couverture :

 

  • à pureau entier ;
  • à pureau développé ;
  • en modèles carrés posés en diagonale ;
  • à claire-voie ordinaire.

 

Il vise également les habillages en ardoise de parties verticales de couverture tels le côté de lucarne, le mur d’acrotère ou le mur pignon.

Le NF DTU 40.11 ne traite pas du raccordement des fenêtres de toit.

La version en vigueur de ce NF DTU, à la publication de cette fiche, est celle de décembre 2020.

 

Matériaux visés

 

Les exigences que doivent respecter les matériaux et produits constitutifs des couvertures en ardoises naturelles (ardoises, supports, fixations, bandes métalliques et autres accessoires, etc.) sont données dans la partie 1-2 « Critères généraux de choix des matériaux » du NF DTU 40.11.

 

Mise en œuvre : l’essentiel

 

Conception

Le choix du système de couverture dépend de divers paramètres :

  • le lieu de la construction ;
  • la pente des combles et/ou entre versants ;
  • la forme de la couverture ;
  • la longueur des versants ;
  • etc.

 

Mise en œuvre des couvertures en ardoises

 

Généralités

 

Avant toute chose, le défaut de planéité générale doit être inférieur ou égale à 1/100ème de l’entraxe entre deux chevrons, mesurée sur trois chevrons successifs, sans excéder 5 mm d’un chevron à un autre adjacent.

 

Le chevron doit avoir une hauteur telle qu’elle permette l’ancrage nécessaire pour la fixation des supports de couverture. Ces derniers peuvent être constitués par un voligeage, se posant à l’aide de clous ou de crochets à pointe, ou par un liteaunage, permettant tous types de pose. La section des liteaux ou voliges à utiliser sera choisie selon différents paramètres à prendre en compte comme la charge de neige normale, l’écartement maximal entre appui des supports, etc. Les valeurs sont rassemblées respectivement dans les tableaux 1 et 2 de la partie 1-1 du NF DTU 40.11.

 

Les supports en bois doivent reposer sur 3 appuis minimum, fixés par 2 pointes par chevron pour les éléments de largeur supérieure à 5 cm et 1 pointe par chevron pour ceux ayant une largeur au plus de 5 cm. La largeur de repos minimale des liteaux et voliges est de 3,5 cm en partie courante.

 

Les ardoises peuvent être posées à l’aide de :

 

  • clous : trous à réaliser à au moins 3 cm des bords de l’ardoise ;
  • crochets : longueur du crochet égale au recouvrement de l’ardoise augmentée de 3 mm et arrondie au cm supérieur pour la pose à pureau entier et à claire-voie ordinaire.

 

Si un écran souple de sous-toiture est prévu, les liteaux et voliges devront reposer sur des contrelattes.

 

Quelle que soit la conception prévue, une ventilation en sous-face des ardoises devra être assurée.

 

Couverture à pureau entier

 

L’exécution des ouvrages de couverture à pureau entier fait l’objet du chapitre 5 du NF DTU 40.11.

 

Avec ce type de couverture, les ardoises sont posées en lignes horizontales, les rangs supérieurs chevauchant ceux inférieurs, avec des joints alternés, à l’aide de clous ou au crochet.

 

Le recouvrement minimal des ardoises dépend notamment :

 

  • de la pente de la couverture (une pente nominale est à adopter en fonction du type de fixation) ;
  • de la zone et de la situation où se trouve le bâtiment ;
  • du mode de fixation.

 

Le format des ardoises découlera du recouvrement minimal, tout en conservant la règle de la longueur au moins égale à 3 fois la valeur du recouvrement minimal. De manière générale, la largeur de l’ardoise équivaut à deux longueurs de recouvrement.

 

Le départ d’une couverture en ardoises peut se faire à l’aide d’un doublis :

 

  • réalisé sur un voligeage ;
  • en débordement sur une bande métallique à larmier sur voligeage jointif.

 

Les rives de tête, latérale droite et biaise peuvent également être en ardoises (sous réserve d’être en zone 1 situation protégée) ou métalliques.

 

Le faîtage peut être constitué :

 

  • En ardoises à lignolet. Il ne peut être réalisé qu’en zone 1 situation protégée ;
  • En métal, à 1, 3 ou 5 bandes ;
  • En terre cuite. Les faîtières sont posées à l’aide de mortiers bâtards, de mortiers de chaux ou de ciment à maçonner.

 

En complément, et selon les cas qui se présentent, les points singuliers suivants devront également être envisagés :

 

  • L’arêtier (rencontre entre des rives biaises de deux versants qui ont la même ligne de rive que l’eau fuit, à leur intersection) ;
  • La noue (rencontre de deux versants différents qui ont la même ligne de rive qui reçoit l’eau, à leur intersection) ;
  • Le renvers (noue dont un des versants est vertical) ;
  • La brisure (intersection entre deux plans de couverture pour lesquels l’égout de l’un est confondu avec la rive de tête de l’autre) ;
  • Etc.

 

Couverutre à pureau développé

 

Ce type de couverture n’est possible que pour des pentes supérieures ou égales à 50 %.

 

Les ardoises utilisées sont de forme rectangulaire. Elles sont exclusivement fixées au crochet.

 

L’égout peut être :

 

  • réalisé en ardoises : toutes les ardoises sont entières et débordent de 5 cm du support ;
  • métallique (prescriptions identiques à une couverture en ardoises à pureau entier).

 

La rive de tête est en général métallique et les ardoises du dernier rang sont tranchées sur la ligne de tête. Le faîtage est réalisé sur un voligeage jointif. La couverture est finalisée par une rive de tête métallique.

 

Tout comme le système à pureau entier, selon les cas qui se présentent, les points singuliers suivants devront également être envisagés :

 

  • L’arêtier (rencontre entre des rives biaises de deux versants qui ont la même ligne de rive que l’eau fuit, à leur intersection) ;
  • La noue (rencontre de deux versants différents qui ont la même ligne de rive qui reçoit l’eau, à leur intersection) ;
  • Le renvers (noue dont un des versants est vertical) ;
  • La brisure (intersection entre deux plans de couverture pour lesquels l’égout de l’un est confondu avec la rive de tête de l’autre) ;
  • Etc.

 

Les pénétrations sont traitées par des garnitures métalliques si elles sont nécessaires.

 

Couverture en modèles losange

 

Ce type de montage n’est pas traité pour la zone climatique 3, situation exposée. Il sera préférentiellement mis en œuvre sur des toitures de forme rectangulaire ou trapézoïdale.

 

L’étanchéité à la neige poudreuse et à la poussière n’est pas assurée avec un montage en modèles losangés, à moins de mettre en place un écran de sous-toiture étanche.

 

Les ardoises sont fixées à l’aide de crochets et / ou clous. Tout comme les précédents modèles, l’égout peut être réalisé en ardoises ou avec des éléments métalliques.

 

La rive de tête en ardoise est interdite avec ce type de montage. Le faîtage est métallique à 1, 3 ou 5 bandes.

 

Ici aussi, selon les cas qui se présentent, les points singuliers suivants devront également être envisagés :

 

  • L’arêtier (rencontre entre des rives biaises de deux versants qui ont la même ligne de rive que l’eau fuit, à leur intersection) ;
  • La noue (rencontre de deux versants différents qui ont la même ligne de rive qui reçoit l’eau, à leur intersection) ;
  • Le renvers (noue dont un des versants est vertical) ;
  • La brisure (intersection entre deux plans de couverture pour lesquels l’égout de l’un est confondu avec la rive de tête de l’autre) ;
  • Etc.

 

Couverture à claire-voie ordinaire

 

Ce type de couverture est possible dans les cas suivants :

 

  • pour des pentes au-delà de 100% ;
  • en situations protégées ou normales. 

 

Le support est composé de liteaux ou de voliges en bois. La fixation des ardoises se fait à l’aide de deux crochets le long des chefs de côtés des ardoises du rang inférieur.

 

Les points singuliers sont traités de la même manière que pour une couverture à pureau entier.

 

Entretien

 

L’exécution d’une couverture en ardoises naturelles ne serait être durable, en usage normal, sans un entretien régulier. Ce dernier comporte notamment :

 

  • l’enlèvement de la végétation (mousses, etc.) ;
  • le maintien en bon état :
    • des gouttières ;
    • des ouvrages connexes (souches de cheminées, etc.) ;
    • du support de la couverture ;
  • le maintien de l’efficacité de la ventilation en sous-face des ardoises.

 

 

N.B. : Cette fiche rapporte l’essentiel du NF DTU 40.11. Elle ne se substitue en aucun cas à ce document normatif. Pour tout complément souhaité sur ce type de mise en œuvre, consultez le NF DTU disponible auprès de l’AFNOR ou du CSTB.




Source : batirama.com

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