A noter que les jugements, en hausse de 14,2 % versus 2e trimestre 2020, restent inférieurs à 2019 sur l’ensemble des secteurs. Au total 6787 entreprises sont tombées en défaillance en France au cours du 2e trimestre 2021. Mais à la fin juin 2021, la tendance reste favorable par rapport à juin 2020 (-28 %).
Les plus petites entreprises concentrent près de 9 défaillances sur 10, selon l’étude. Les TPE de moins de 6 salariés rassemblent près de 9 procédures sur 10 (89 %). Avec 5850 procédures ouvertes au 2e trimestre, les TPE enregistrent une hausse de 18 % par rapport à la même période de 2020. Ce qui reste éloigné des niveaux de 2019 (10 800 au 2e trimestre 2019).
Les PME de 10 à 19 salariés sont elles aussi sous tension (+ 2,7 %). En revanche, le nombre de procédures collectives recule pour toutes les autres tailles d’entreprises. La baisse est particulièrement marquée chez les PME de plus de 50 salariés.
Le Bâtiment enregistre la plus lourde augmentation de défaillances (+ 37 %). Dans le détail, les tendances sont encore plus marquées pour le gros oeuvre (+ 50 %), notamment en construction de maisons individuelles (+ 88 %).
Les travaux publics contiennent la hausse à + 24 % et le second oeuvre à + 30 % en dépit des mauvais chiffres des travaux d’installation électrique (+ 66 %) et de peinture et vitrerie (+ 47 %).
Enfin, deux régions enregistrent une hausse du nombre de défaillances d’entreprises de plus de 35 % : l’Ile de France (37,5 %) tirée par les chiffres de Paris et la Provence-Alpes-Côtes d’Azur (36,9 %) dont l’évolution est alignée sur celle des Bouches-du-Rhône.
La situation reste donc calme sur le front des défaillances d’entreprises et la médiation et le traitement à l’amiable des retards de paiement devraient être encore privilégiés sur les trois derniers mois de l’année, estime l’étude.
Toutefois, la flambée des prix des matières premières crée une inquiétude nouvelle, ca ces hausses risquent de mettre les trésoreries sous tension, nécessitant parfois de devoir puiser dans les PGE voire de jouer sur le crédit fournisseur et allonger les délais de paiement. « Si elles devaient perdurer sévèrement au-delà de l’été, ces hausses pèseraient alors sur les marges et pourraient contrarier sérieusement la reprise voire compromettre la pérennité des PME et ETI fragiles » conclut Thierry Millon.
photo©F. Leroy
Source : batirama.com