Ecran souples de sous-toiture : sous cette dénomination se cache une grande variété de produits – écrans hautement perméables à la vapeur d’eau (HPV) ou non, membranes bitumineuses, pare-pluie et pare-vapeur. Leurs principales fonctions sont de protéger, notamment les isolants, contre les infiltrations d'eau accidentelles, la pénétration de neige poudreuse, de poussières, sables et pollens.
Ou encore de réduire les risques d'entrée d'animaux. Les écrans participent également activement à la ventilation de la toiture, ainsi qu’à l’étanchéité à l’air, dans certaines conditions. Ils peuvent aussi contribuer à l'amélioration de la performance thermique des isolants – réduction de la perméabilité à l'air grâce à la pose directe sur l'isolant d'écrans HPV –, ou encore au confort d’été.
Les produits HPV sont les plus couramment utilisés. Outre leurs caractéristiques d’étanchéité à l’eau, de résistance à la déchirure ou encore au feu, ils assurent une bonne perméabilité à la vapeur d’eau et ne bloquent pas les échanges entre intérieur et extérieur. A savoir cette propriété est caractérisée par leur valeur Sd* inférieure à 0,09 m : plus cette valeur est basse, plus la perméabilité est grande et plus le produit « respire ».
Certains écrans limitent également les apports solaires pendant l’été, via leurs capacités de réflexion. Celles-ci sont, par exemple, obtenues en recouvrant l’écran sur ses deux faces d’une fine couche d’aluminium. D’autres, composés d’un matelas d’ouate de polyester associé à deux parements à la fois réfléchissants et respirants, s’avèrent isolants.
Important : ces produits assurent aussi, le traitement de « l’étanchéité au vent ». En effet, le vent peut, dans certaines conditions, rendre inopérante une partie de l’isolation. Les fabricants ont réfléchi à cette problématique et développent aujourd’hui des gammes d’écrans dotés d’adhésifs. Le but ? Créer, en collant les différents lés entre eux, une peau continue qui empêche le vent de pénétrer jusqu’à l’isolant.
* La valeur Sd caractérise la capacité d’un produit à ne pas laisser passer l’humidité. Elle s’exprime en mètre, plus sa valeur est basse plus sa perméabilité à la vapeur d’eau est importante.
Marché, en attendant les derniers chiffres
Les dernières informations relatives à ce marché très diffus des écrans souples de sous-toitures datent de 2017. Elles étaient données à l’époque par le Syndicat national des écrans de sous-toiture (Snest). Lequel expliquait qu’en raison de la crise économique qui touchait alors le secteur, ces produits étaient en perte de vitesse – jusqu’à 10-12 % pour certains d’entre eux.
Le marché, lui, se répartissait comme suit : environ 75 % des ventes pour les membranes HPV, 3% pour le non-HPV, 7 à 8% pour les pare-vapeur et 5 à 6% pour les pare-pluie. Difficile de savoir comment le marché a évolué depuis 2017, d’autant que la crise sanitaire est passée par là. Des chiffres sont attendus fin 2021. Ils seront donnés par le nouveau Syndicat des éléments complémentaires de l’enveloppe du bâtiment (Secodeb).
Né de la fusion du Snest et du Samt (Syndicat des accessoires manufacturés de toiture), ce syndicat est en train de se mettre en place, avec toujours quelques perturbations en raison du contexte sanitaire.
A priori, ces produits suivent les évolutions générales du secteur de la couverture, sachant que la toiture en pente, dont ils sont l’un des principaux accessoires, est en perte de vitesse par rapport à la toiture terrasse. Cela étant, le besoin de rénovation et la nouvelle réglementation RE2020 dans le neuf devraient leur donner un bon coup de fouet pour leur contribution à l’amélioration de l’isolation thermique du bâti, à l’étanchéité à l’air et au confort d’été pour certain d’entre eux |
Une réglementation stable
Coté réglementation, on note peu d’évolutions ces dernières années pour les écrans souples de sous-toiture : c’est toujours la norme NF DTU 40.29 « Mise en œuvre des écrans souples de sous-toiture » qui définit les prescriptions de mise en place en protection contre la neige poudreuse et la poussière des couvertures en petits éléments.
De même, depuis juin 2009, le cahier de prescription technique 3560 les a rendus obligatoires lorsque l’isolation des combles est réalisée avec de la laine minérale (laine de verre ou de roche), posée sous rampant.
Important, la certification QB qui garantit des produits de qualité. Délivrée par le CSTB aux industriels qui en font la demande, cette certification se base sur un référentiel validé par un groupe d’experts indépendants, qui définit les caractéristiques et limites d’emploi.
Y sont testées la résistance à la pénétration de l’eau, les propriétés de transmission de la vapeur d’eau, la résistance à la déchirure, la stabilité dimensionnelle, la résistance au cisaillement, etc. En résulte un classement E-S-T : résistance au passage de l’eau E1, E2, la perméance à la vapeur d’eau de Sd1 à SD3 et la résistance mécanique de TR1 à TR3. |
Source : batirama.com/ Stéphane Miget