Engie a lancé sa nouvelle entité fin juin, afin de faire sortir de son giron cette structure qui regroupe la majorité de ses activités de services techniques, couvrant de nombreux métiers (climatisation, chauffage et ventilation, électricité, numérique, mécanique, services généraux...).
"Nous nous intéressons à Equans", a indiqué Olivier Roussat, directeur général du groupe Bouygues en marge de la présentation des résultats d'entreprises. "Géographiquement les marchés d'Equans, Europe et Etats-Unis, correspondent aux endroits où l'on souhaite se développer", a argumenté ensuite M. Roussat lors d'une rencontre avec des analystes.
"Sur le marché, quand on est chez un client et que le travail est délivré correctement, les positions sont gardées : le taux de récurrence est assez élevé", explique-t-il, privilégiant donc "la croissance externe" pour intégrer plus en profondeur le marché et sa promesse de taux de marge "de 5%".
Avec 74.000 salariés, Equans représente un chiffre d'affaires de près de 12 milliards d'euros, selon Engie. Sur le premier semestre 2021, le chiffre d'affaires du pôle Energies & Services du groupe Bouygues s'est élevé à 1,9 milliards d'euros. "Entre quatre milliards" de chiffre d'affaires annuel pour cette branche de Bouygues, "et 12 milliards, il y a une différence mais la mécanique est la même", a poursuivi M. Roussat.
Equans, qui fonctionne comme une entité autonome au sein d'Engie depuis le 1er juillet, a vocation à sortir du giron de l'énergéticien, qui souhaite se recentrer sur les énergies renouvelables et les infrastructures.
"Nous n'avons pas encore décidé si nous allons vendre à un (groupe) stratégique ou des (groupes) stratégiques, ou à un fonds, ou des fonds, ou même mettre sur le marché l'entité", avait indiqué la directrice générale d'Engie Catherine MacGregor lors d'une audition à l'Assemblée nationale, fin juin. Mi-juillet, le groupe Eiffage s'était aussi dit intéressé par le rachat.