"La révolution du logement est possible en France en allouant simplement les ressources disponibles avec bon sens et en anticipant les demandes du marché. Nous voulons être entendus par ceux qui nous gouverneront demain car des centaines de milliers de personnes sont concernées", estime Bernard Cadeau, le président d'Orpi, réseau d'agences immobilières.
Parmi les douze mesures proposées, la principale est la libération du foncier pour favoriser la construction massive pour remédier à la pénurie de logements neufs évalués à près d'un million. "L'Etat et les collectivités locales devraient s'engager à céder leur foncier disponible au prix coûtant car ils n'ont pas à réaliser de profits.
Il faut rendre l'avantage pris aux consommateurs", a expliqué l'économiste Pascal Perri qui a contribué à la rédaction de l'opuscule envoyé aux candidats à l'élection présidentielle et aux hommes politiques.
Orpi suggère également de favoriser l'accession à la propriété dans le secteur social. "En plus d'apporter une stabilité financière et sociale aux acquéreurs, cette mesure permettrait aux sociétés HLM de constituer un fond d'investissement pour lancer ensuite de nouveaux programmes de construction".
Le réseau immobilier demande en outre la création d'un ministère de l'Habitat, d'installer une équité parfaite entre le neuf et l'ancien, de faciliter l'accès au crédit, de créer un statut de bailleur privé et un fond de garantie des loyers, de concevoir des foncières dédiées au logement pour les investisseurs familiaux et l'organisation d'un Grenelle du logement.
Enfin, Orpi rappelle que le logement est le premier poste de dépense dans le budget des ménages, hors fiscalité, selon un rapport de la Fondation Abbé Pierre. En 2010, 3,5 millions de Français étaient mal logées.
Source : batirama.com / AFP