Dans le cadre de rénovations lourdes, la réglementation impose des exigences proches de celles de la RT 2005 dans le neuf, avec un système de référence défini, des consommations minimales sur les ventilateurs...
Conclusion : on se dirige vers une quasi imposition des systèmes hygroréglables. Il est précisé que les travaux ne doivent ni dégrader le confort d’été, ni augmenter les risques de condensation.
Les travaux dans l’existant se sont traduits par un changement de fenêtres, un ajout d’isolation, sans intégrer de système de ventilation, source d’une forte sinistralité dans les bâtiments.
Dans le cadre de rénovations légères, un second arrêté du 3 mai 2007 (art. 13) impose des performances minimales sur les produits mis en place ou remplacés. Concernant les systèmes de ventilations, deux exigences s’imposent dorénavant :
Solution n° 1 : La VMC simple-flux
Dans quel cas ou quel type de bâtiment ?
Le système de VMC simple-flux s’installe depuis des années dans les immeubles de bureaux, ou d’habitation individuels ou collectifs, tant dans le neuf qu’en rénovation.
Les performances exigées par la RT existant ?
Pour favoriser un bon renouvellement d’air du logement, la réglementation précise que chaque fenêtre ou porte-fenêtre installées dans les pièces principales doivent être équipées d’entrées d’air.
Autre exigence, les ventilateurs nouvellement installés doivent être “basse consommation”, économe en énergie électrique. À titre d’exemple les nouvelles générations d’extracteurs consomment aujourd’hui près de 10 W alors qu’un groupe d’extraction standard consomme lui 35 W !
Les performances thermiques (ou autres) de la technique ?
Qu’elle soit autoréglable ou hygroréglable, la VMC simple-flux s’impose comme une solution efficace pour favoriser une bonne aération des bâtiments d’habitation.
Les limites et les freins ?
La présence d’entrées d’air en façades peut être génératrice de nuisances acoustiques.
Cas 1 : La VMC autoréglable
À l’origine de la ventilation mécanique contrôlée, le système autoréglable équipe aujourd’hui une grande majorité des logements dotés d’une VMC. Le principe de la VMC autoréglable est simple.
L’air pénètre dans l’habitation par des entrées d’air situées dans les fenêtres ou portes-fenêtres des pièces principales. Elles sont munies ou non de manchons acoustiques de façon à respecter un niveau acoustique acceptable, et de ne pas être un moyen de transmission des bruits extérieurs.
Cet air, introduit dans les chambres et séjours, est extrait dans les pièces humides, cuisines, salles de bains et WC au moyen de bouches d’extractions autoréglables mises en places dans ces pièces d’eau.
La circulation de l’air dans le logement se fait par les détalonnages des portes intérieures à l’habitation. Les bouches d’extraction sont reliées à un caisson de ventilation par des gaines généralement souples en habitat individuel, et plutôt rigides pour un immeuble de logements collectifs.
Ces conduits rigides favorisent le flux d’air et réduisent au minimum les pertes de charge dans les conduits.
Intérêts : son coût inférieur à une solution hygroréglable est souvent un facteur décisif.
Limites : ce type de ventilation ne tient pas compte de l’humidité, ni de la qualité de l’air apportée, ni du nombre d’occupants.
Cas 2 : La VMC hygroréglable
Basé sur le même principe que celui de la VMC autoréglable, le système hygroréglable voit le renouvellement de l’air régulé suivant le taux d’humidité.
Ce système se décline en deux versions : l’hygro A et l’hygro B. La différence entre ces deux solutions réside dans le choix des entrées d’air. Celles-ci sont de type autoréglable pour l’hygro A et hygroréglable dans le cas de l’hygro B.
Dans les versions hygro A et B, l’air pollué est extrait par des bouches hygroréglables équipées de capteurs d’humidité, dont les débits varient en fonction du taux d’humidité présent dans les pièces.
Chacune d’elles est alors ventilée en permanence selon son occupation et la ventilation s’adapte automatiquement aux besoins. En cas de forte demande (cuisson, douche…), les vapeurs et polluants sont rapidement évacués.
Ce système présente donc l’avantage de produire une meilleure qualité d’air, favorisant également la disparition des phénomènes de moisissures, source de bon nombre de sinistres dans les immeubles d’habitations.
Le système hygro gaz, autre solution de VMC hygroréglable, assure à la fois l’extraction de l’air vicié en cuisine et les produits de combustion de la chaudière. Les débits sortant sont régulés thermiquement en cuisine et selon l’humidité en sanitaires.
Enfin, pour être conforme à la réglementation, tout système de VMC hygroréglable doit bénéficier d’un Avis technique délivré par le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB).
Intérêts : en VMC hygroréglable, les risques de condensation sont éliminés ; c’est une solution idéale pour les zones à climat humide ; la VMC hygro gaz permet d’éviter la présence de ventouse en façade.
Limites : le design des bouches d’extraction est diversement apprécié ; le coût de ce système est légèrement supérieur à une solution VMC autoréglable.
Solution n° 2 : La VMC double-flux
Dans quel cas ou quel type de bâti ?
Les systèmes double-flux se mettent en œuvre pour des immeubles de bureaux, ou d’habitation individuels ou collectifs, tant dans le neuf qu’en rénovation.
Les perfomrances eexigées par la RT existant ?
La réglementation thermique impose des ventilateurs économes en énergie électrique (basse consommation).
Les performances thermiques (ou autres) de la technique ?
Grâce à un récupérateur de chaleur, un système double-flux permet de diffuser de l’air préchauffé dans les pièces principales. Avec une solution thermodynamique, on a l’avantage de rafraîchir l’air soufflé en période estivale.
Les limites et les freins ?
L’investissement initial pour un tel système peut parfois être un frein pour les investisseurs.
Plutôt préconisée pour le tertiaire ou les habitations collectives, la ventilation double-flux s’impose peu à peu dans l’habitat individuel, les réglementations thermiques successives allant dans le sens de toujours plus d’économies d’énergie.
Le fonctionnement d’une solution double-flux n’a rien de bien compliqué. Les deux flux d’air (l’extraction par les pièces humides et l’insufflation dans les pièces principales) sont filtrés et passent à travers un module d’échangeur thermique qui récupère l’énergie.
Contrairement à une solution simple-flux, dans le cas d’une ventilation double-flux, ce sont deux réseaux de conduits calorifugés qui font circuler l’air mécaniquement. Un premier, destiné à l’extraction de l’air vicié des salles de bains, wc, et cuisines, et un second qui insuffle de l’air neuf dans les pièces principales (chambres et salle de séjour).
Il existe deux types de systèmes double-flux :
Intérêts : la VMC double-flux favorise les économies d’énergies en préchauffant l’air avant de le souffler dans les chambres et le séjour.
Limites : seul le coût d’installation d’une telle solution reste une contrainte importante pour les maîtres d’ouvrage.
Source : batirama.com / Laurent Denovillers