Les vendeurs de plantes présentant des risques pour la santé doivent informer leurs clients
Emilie Wood
11/01/2022
Article mis à jour le 11/01/2022
Depuis le 1er juillet 2021, il est obligatoire pour les distributeurs ou vendeurs de végétaux présentant des dangers potentiels d'informer les acquéreurs. Publi-Information
Si une plante présente un risque pour la santé (allergie, réaction cutanée, intoxication), les vendeurs ou distributeurs sont désormais obligés de d'informer leurs clients sur la nature de ce risque, les moyens de s'en prémunir et la conduite à tenir en cas d'exposition à risque.
Tout d'abord, le risque doit être indiqué de manière parfaitement visible et lisible sur le document d'accompagnement (étiquette, pancarte, descriptif) des végétaux susceptibles de présenter un risque pour la santé avec les informations suivantes :
- Risques pour la santé (toxicité en cas d'ingestion, allergie respiratoire par le pollen, réaction cutanée anormale, atteinte des yeux...)
- moyens de s'en prémunir (éloigner les enfants, éviter l'exposition des personnes allergiques, éviter tout contact avec la peau...)
- conduite à tenir (en cas d'ingestion, appeler un centre antipoison, le 15 ou le 112, rincer à l'eau les zones exposées et laver le vêtements ayant été en contact, en cas d'apparition d'une réaction cutanée anormale, consulter un centre antipoison ou un médecin...)
La petite cigue est également toxique en cas d'ingestion. (Photo Hans)
Cette information doit être fournie avant l'achat, qu'il s'agisse d'une vente au détail, à distance, d'une prestation de services ou d'un achat public. Les paysagistes doivent informer leurs clients au moment du devis.
L'arrêté du 4 septembre 2020 liste quelques 58 espèces susceptibles de porter atteinte à la santé humaine, classées selon quatre catégories :
- les epèces potentiellement toxiques en cas d'ingestion comme par exemple le datura stramoine, le laurier rose et l'If (voir photo ci dessus)
- les espèces dont le pollent peut provoquer une allergie respiratoire, comme par exemple le noisetier commun, le charme, l'olivier et les bouleaux blancs et pubescents,
- les especes pouvant entraîner des réactions cutanées comme l'alocasia et le philodendron,
- les especes pouvant entraîner une réacion cutanée anormale en cas de contact avec la peau et d'exposition au soleil (phytophotodermatose), comme l'angélique des bois et l'angélique vraie.
Un site web pour y voir plus clair
Le ministère des Solidarité et de la Santé, en association avec Fredon France, a lancé le site plantes-risque.info afin de faciliter l'identification de ces plantes. En effet, une recherche par nom ou une recherche visuelle permet de reconnaître les plantes potentiellement dangereuses. Le site indique également comment se prémunir des risques, les bons réflexes à avoir en cas e symptômes et donne des indications que la présence de la plante en milieu naturel.
Source : batirama.com