« D’ici à 5 ans, les besoins en main d’œuvre dans nos entreprises atteindront les 10 000 postes. » Patrick Aimon, président du syndicat des entreprises de génie climatique et de couverture plomberie d’Ile-de-France (GCCP) précise que les recrutements concerneront tous les niveaux, du compagnon à l’ingénieur.
« En région parisienne, le potentiel d’activité est important à l’horizon 2020 avec la rénovation de quelque 530 000 logements privés, 225 000 logements sociaux, 26 millions de m2 de bâtiments publics sans oublier les 50 millions de m2 de bureaux. »
Rien que ça ! Mais pour recruter plus, il faut former plus et si les initiatives du GCCP dans ce sens se multiplient, le syndicat est aujourd’hui confronté à un cruel manque de capacité d’accueil de son centre de formation.
« Au CFA d’Alfortville (94), nous formons actuellement 400 apprentis par an, confie Patrick Aimon. Mais chaque année, nous recevons plus de 1000 dossiers de candidatures pour intégrer entre 150 et 200 jeunes. »
Dès lors comment se fait la sélection ? « On prend les plus motivés, ceux qui démontrent une vraie envie d’apprendre un métier et de suivre un cursus du CAP au Bac pro en passant par le BP, voire au-delà. »
De plus, le GCCP entretient un partenariat privilégié avec l’Afortech, l’organisme de formation continue des métiers du génie climatique et de la couverture-plomberie.
« Face à l’évolution des métiers et des besoins, nous avons également besoin de former nos salariés », précise Patrick Aimon. Enfin, pour tenter de couvrir les besoins structurels de main d’œuvre, le GCCP participe aussi activement aux côtés de Constructys (l’organisme paritaire collecteur agréé de la construction) à la formation de demandeurs d’emploi via Pôle Emploi.
« Là encore, nous sélectionnons les plus motivés pour monter des groupes de 12 personnes et les former afin de pouvoir les embaucher dans nos entreprises », explique le président du GCCP
Source : batirama.com / Céline Jappé
Déjà à l’étroit au CFA d’Alfortville, le GCCP projette de délocaliser ses locaux sur un nouveau site pour augmenter la capacité d’accueil et surtout regrouper la formation des apprentis, des salariés et des demandeurs d’emplois au même endroit.
« Nous aimerions pouvoir doubler le nombre d’apprentis formés tous les ans à 800 dans les années qui viennent, précise-t-il. L’idée est aussi de créer des synergies et une dynamique de formation au niveau régional. »