Établissement de 500 apprentis, le CFA Bâtiment des Hauts-de-Seine, situé à Rueil-Malmaison propose des formations en alternance à des jeunes de 15 à 26 ans.
«Ces jeunes sont des actifs et salariés d’entreprises du BTP, et pour la plupart se déplacent en scooter ou en moto. Mais chaque année, nous avons a déplorer des accidents», explique Pierre Gomez, directeur du CFA.
C’est face à ce constat que ce directeur s’est approché de la Préfecture via la prévention routière afin d’aider et de conseiller ces jeunes. Cinq ateliers ont donc été mis en place, tous dans le but de répondre aux interrogations de ces jeunes et de les faire réfléchir.
«Mais transmettre la bonne parole n’est pas toujours facile, le ’vous avez pas le droit et l’interdit’, ne fonctionne pas. On sait qu’ils le feront mais il faut essayer qu’ils le fassent avec la meilleure réserve de sécurité possible et avec une meilleure prise de conscience», explique Denis Redon, coordinateur du pôle animation de la politique sécurité routière des Hauts-de-Seine.
L’atelier Scooter, animé par un agent de la police nationale, a pour but, à travers un parcours extérieur de maniabilité et de freinage, de faire prendre conscience aux apprentis, des limites de l’engin et de leurs propres limites.
Un atelier EPI a été mis en place, «car sur les chantiers ils doivent porter obligatoirement des EPI, en 2 roues aussi», compare Pierre Gomez. Avec cet atelier, ils se rendent compte de la nécessité, comme dans leur travail, de porter des moyens de protection adaptés aux risques, afin de minimiser les séquelles éventuelles d’un traumatisme.
L’atelier Testochoc, simule un choc contre un obstacle à faible allure. «Ici, ils réalisent le besoin de porter une ceinture de sécurité», souligne Denis Redon. L’atelier Prévention alcool, a pour but de leur faire prendre conscience des risques liés à la consommation d’alcool ou de stupéfiants pour la santé et la sécurité.
Et le dernier, intitulé Prise de risque, se déroule sous formes d’échanges, de débats, il a pour but de faire prendre conscience des risques inconsidérés qui peuvent être pris par les jeunes et les impacts irrémédiables de certaines décisions ou pratiques à risque.
Ces ateliers sont dans l’ensemble bien accueillis par les jeunes. «L’atelier Alcool était vraiment très intéressant, je conduis presque tous les jours une grosse cylindrée, une 1100 cm3 KTM et je connais les dégâts que peut provoquer l’alcool», explique Rémy Pelletier, 26 ans, qui prépare un BP en Plomberie.
«Cet atelier était constructif, convivial et nous avons appris des choses primordiales. Peut-être pas pour aujourd’hui, ni demain, mais à un moment, ces conseils pourront peut être nous sauver d’une situation délicate, d’un verre de trop a ne pas prendre, d’un bon geste a avoir...», souligne Rémy.
Un avis que partage également Gabin Coutance, 21 ans, qui prépare un CAP de peintre/ applicateur de revêtements pour ensuite faire un BP, dans le but de créer un jour son entreprise. «Je passe en ce moment mon permis auto et même si je ne souhaite pas passer mon permis deux roues dans l’immédiat, je suis sensible aux conseils qui sont promulgués dans ces ateliers», commente cet apprenti.
«Il y a des choses que je savais, d’autres non, ou que j’avais oublié, dans tous les cas, ça ne fait pas de mal de répéter. L’alcool, que l’on soit en voiture ou en moto, les conseils sont les mêmes», précise-t-il.
A noter que dans les Hauts-de-Seine, le budget alloué pour subventionner des opérations de sécurité routière est de 90.000 euros par an, et que «60% des accidents mortels en entreprise sont liés au transport», précise Denis Redon.
Source : batirama.com / Aude Moutarlier