"En août, la production a fortement reculé (...) puis en septembre, alors que le marché retrouve habituellement de la vigueur avec la rentrée, la reprise a été très molle", indique Crédit Logement dans son étude.
Pour les 9 premiers mois de de 2012, la chute est encore plus brutale avec une baisse de 30,5% par rapport à la période correspondante de 2011. Le paradoxe de cette situation réside dans le fait que le taux des crédits immobiliers se maintient à un niveau très bas et continue de baisser.
En effet, les taux d'intérêt reculent depuis mars et ne sont plus très loin de leur plus bas niveau historique depuis 1945 (3,25% en moyenne) atteint en novembre 2010. Ils se sont en effet établis en moyenne à 3,38% en octobre contre 3,43% en septembre et 3,97% par exemple en janvier.
Pour l'ensemble de l'année 2012, les crédits immobiliers accordés par les banques devraient être d'un peu plus de 115 milliards d'euros, soit une baisse de près de 30% par rapport à 2011 (un peu moins de 162 milliards), loin du record absolu de 2007 (170,2 milliards), estime Michel Mouillart, professeur d'économie à l'Université Paris-Ouest.
"Une chute d'une telle ampleur et d'une telle rapidité, on ne l'a jamais connu. Durant la dépression de 2008-2009, il aura fallu deux ans pour en arriver là. Cette fois-ci, il aura suffit d'un an", souligne M. Mouillart.
Ce renversement de tendance survient après une explosion de ces crédits depuis le début du siècle qui avait contribué à la bonne tenue du marché immobilier en France : 70,8 milliards en 2001, 87,3 en 2003, 143,7 en 2005 et 170,2 en 2007.
Source : batirama.com / AFP