Ils étaient tous là : les représentants des conseils régionaux et de la branche professionnelle du BTP, ainsi que l’ensemble des partenaires professionnels et institutionnels de l’apprentissage BTP sont venus assister au 70e anniversaire du CCCA-BT*, à Paris.
Jean Luc-Sethi, le président du CCCA-BTP créé en 1945, a rappelé que cet organisme professionnel paritaire national a formé 2 millions d’apprentis grâce aux 103 centres de formation existants. Un rôle crucial dans la mesure où le BTP manque toujours de main d’œuvre qualifiée.
Thierry Repentin, ministre délégué à la Formation professionnelle et à l’Apprentissage, est donc venu réaffirmer le rôle majeur du CCCA-BTP qui « forme plus de 20 % du total des apprentis ». « Je porterai une attention toute particulière aux premiers niveaux de qualificationdont la part a tendance à baisser ces dernières années », a indiqué M. Repentin.
En effet, si l’apprentissage se développe de plus en plus dans l’enseignement supérieur, « il ne faudrait pas que dans le même temps, les moyens nécessaires à la formation des premiers niveaux de qualification s’en trouvent réduits » a-t-il affirmé.
Thierry Repentin a rappelé par ailleurs le rôle important de l’apprentissage pour réduire le nombre de jeunes qui sortent du système éducatif sans qualification professionnelle.
« La décision a été prise de renouveler pour 2013 le financement des développeurs de l’apprentissage » a ajouté le ministre qui a précisé que le Gouvernement a « tout récemment fixé l’objectif de 500 000 apprentis à l’horizon 2017, soit une progression moyenne annuelle de l’ordre de 2,5 %. »
Afin de favoriser le développement de la formation alternance, le gouvernement étudie d’autres leviers comme le futur contrat de génération. Thierry Repentin a en effet évoqué l’articulation possible des contrats en alternance et du contrat de génération, en amont de celui-ci…
« Ce même principe devrait d’ailleurs s’appliquer sur un autre registre : celui des clauses d’insertion dans les marchés publics », a ajouté le ministre qui rappelle que dans les Travaux publics, un accord paritaire a été récemment signé dans cet esprit.
Enfin, une réflexion sur une réforme du financement de l’apprentissage est en cours, avec deux axes : la rationalisation du réseau de collecte de la taxe et la recherche d’un mode de répartition de cette taxe plus équitable « qui ne pénalise surtout pas les formations visant les premiers niveaux de qualification. »
*Comité de concertation et de coordination de l'aprentissage du bâtiment et des travaux publics
Source : bâtirama.com / Fabienne Leroy