Le géant français de l'électricité maintient cependant le calendrier de mise en service de ce réacteur de 3e génération, tablant toujours sur un démarrage de la production en 2016.
Le groupe a expliqué avoir pris en compte l'évolution du design de la chaudière (ou coeur du réacteur, NDLR), des études d'ingénierie supplémentaire, l'intégration de nouvelles exigences réglementaires, ainsi que des enseignements postérieurs à la catastrophe nucléaire de Fukushima intervenue l'an dernier au Japon.
De plus, il a tendu compte d'"aléas industriels", comme le remplacement des "consoles" (énormes pièces métalliques entourant le bâtiment réacteur, que le groupe a dû remplacer après la détection de défauts) et ses conséquences sur le planning des travaux, qui a dû être réaménagé, ainsi que de "l'impact financier de l'allongement des délais de construction".
Le coût de cet EPR avait déjà été quasiment doublé l'an dernier à 6 milliard d'euros, contre 3,3 milliards annoncés en 2005. Outre les 2 milliards de surcoûts, l'inflation porte le total à 8,5 milliards d'euros en valeur actualisée, selon le groupe.
L'an dernier, la mise en service du réacteur avait été repoussée à 2016, soit 4 ans de retard par rapport au calendrier d'achèvement initial.
Source : batirama.com / AFP