"Nous ne voyons pas une sortie de crise avant la fin de l'année 2014", a déclaré Didier Ridoret, le président de la FFB (Fédération française du bâtiment), lors d'une conférence de presse.
L'année 2012 a été un peu moins mauvaise que prévue originellement avec une diminution de l'activité de seulement 1,2% en volume, par rapport à 2011, contre -1,9% envisagé au début de l'année, et une perte de 14.500 emplois (au lieu de 35.000), y compris les intérimaires en équivalents-temps plein, soit une baisse de 1,1%, selon la FFB.
L'accélération de la crise en 2013 trouve sa source presque exclusivement dans l'effondrement prévu de la construction neuve (-8,9% pour le logement et -4,4% pour les bureaux et autres bâtiments).
Par contre, le secteur de l'amélioration-entretien, qui représente la moitié du chiffre d'affaires des entreprises, devrait être quasi-stable (-0,5%) par rapport à 2012.
L'explication réside dans l'anticipation des travaux de rénovation avant l'augmentation prévue, au 1er janvier 2014, de la TVA spécifique pour ce segment et les HLM qui doit passer de 7% à 10%. Une mesure à laquelle s'oppose fermement la FFB qui veut que la TVA baisse à 5%, le taux réduit.
"Il n'est pas de bonne politique de répandre de vaines espérances" en affirmant, comme le fait le gouvernement, que la France va construire 500.000 logements neufs, dont 150.000 sociaux, et rénover thermiquement 500.000 autres par an, a affirmé M. Ridoret.
Pour le président de la FFB, "seul un taux de TVA très attractif sera capable de faire germer chez nos concitoyens les plus fragiles les espoirs de transition énergétique ou d'un accès plus facile au logement social".
Le secteur du bâtiment comprenait, fin 2011, 347.000 entreprises et 1.505.000 actifs (dont 1,180 million de salariés et 325.000 artisans) et a réalisé en 2011 un chiffre d'affaires (hors taxes) de 129 milliard d'euros, soit la moitié de celui de l'industrie mais deux fois les activités de banque et assurance.
Source : batirama.com