En déplacement en Gironde sur le thème des investissements d'avenir, le chef de l'Etat a dit "souhaiter que nous puissions moderniser le réseau ferroviaire, au moins 1.000 km de rail par an", ajoutant qu'un "schéma national sera proposé".
Dans un centre de formation aéronautique à Latresne, François Hollande a souligné qu'il y avait "en Aquitaine (...) les 250 km de ligne à grande vitesse entre Tours et Bordeaux et puis même la suite (ndlr vers Toulouse et l'Espagne)".
"Je sais qu'il y a quelques endroits où c'est toujours difficile mais ça passera parce que ça doit passer, parce que c'est l'avenir", a-t-il dit. Le gouvernement a décidé de passer au crible toute une série de grands projets de liaisons ferroviaires, routières et fluviales issus du Grenelle de l'environnement sous la présidence Sarkozy.
Il juge le coût évalué des investissements (245 milliards d'euros sur 25 ans) insoutenable pour l'Etat et les collectivités et incompatible avec un retour à l'équilibre des finances publiques.
Une mission composée de parlementaires et de personnalités qualifiées a été chargée d'opérer le tri entre les projets. Elle est censée remettre ses recommandations vers le printemps.
Avant la remise à plat de ces grands projets, le premier coup de pioche de Bordeaux-Toulouse, prolongement de Tours-Bordeaux (et donc de Paris-Bordeaux via Tours) dont les travaux ont commencé en 2012, était prévu en 2017.
La ligne serait mise en service vers 2020. Toulouse, quatrième ville de France, se retrouverait à un peu plus de trois heures de train de Paris, contre cinq heures vingt aujourd'hui.La LGV Bordeaux-Toulouse jouit d'un large soutien en Midi-Pyrénées.
Les collectivités ont accepté de payer pour Tours-Bordeaux mais uniquement pour que la ligne soit ensuite prolongée vers Toulouse.
Source : batirama.com / AFP