Le groupe français Tarkett, leader mondial des revêtements de sols, mise sur les pays émergents et l'Amérique du Nord pour poursuivre un "développement profitable".

"Nous abordons 2013 avec prudence en Europe mais également avec confiance dans notre capacité à générer de la croissance dans les pays émergents et en Amérique du Nord", a déclaré le président du directoire, Michel Giannuzz.

 

"Notre faible endettement nous permettra en outre de poursuivre notre capacité d'acquisitions ciblées", a-t-il souligné, précisant ensuite que cette "expansion géographique devrait viser principalement l'Asie", où le groupe est encore peu présent, "avec des sociétés complémentaires" aux siennes.

 

Tarkett (ex-Sommer Allibert) fait également valoir que l'acquisition de la société américaine Tandus a renforcé l'an dernier sa position "en élargissant (son) offre de solutions intégrées au marché des dalles textiles en Amérique du Nord".

 

Un bénéficie net triplé

 

Pour M. Gianuzzi, "ce mouvement stratégique nous permet également d'équilibrer l'origine géographique de nos ventes pour bénéficier de la reprise américaine". Au terme de l'exercice 2012, Tarkett a plus que triplé son bénéfice net, à 85 millions d'euros contre 25 millions un an plus tôt.

 

Le chiffre d"affaires de 2012 a progressé de 11% à 2,3 milliards d'euros. Il a été équitablement réparti entre les pays émérgents (36%), l'Amérique du Nord (33%) et l'Union Européenne et les autres pays de l'OCDE (31%).

 

La croissance organique provient principalement des pays émergents (+12%), en particulier de l'Europe de l'Est, de l'Amérique du Sud et de l'Asie, notamment en Chine où le chiffre d'affaires a doublé, alors que l'Amérique du Nord enregistre une reprise (+5%).

 

L'europe en recul

 

Par contre l'Europe recule (-1%), principalement les pays du Sud (plus de -10% pour l'Espagne, le Portugal et l'Italie), et la France est en "retrait", à un niveau non dévoilé.

 

La France ne représente d'ailleurs plus que 8% du chiffre d'affaires mondial mais il n'est pas question pour Tarkett de déplacer son siège social hors de l'Hexagone, a assuré M. Gianuzzi. L'endettement net s'élève à 452 millions d'euros à fin 2012, contre 332 millions fin 2012.

 

Depuis 2007, Tarkett est détenu à parité par la famille française Deconinck, et des fonds d'investissements affiliés à l'Américain KKR (Kohlberg Kravis Roberts). "Dans les mois qui viennent KKR va commencer à regarder pour sortir du capital", a indiqué M. Giannuzzi. Le groupe Tarkett, qui possède 38 usines, emploie 10.700 personnes.

 

 

Source : batirama.com / AFP