Ce que pensent les utilisateurs des bâtiments performants

Ce que pensent les utilisateurs des bâtiments performants

Le pôle Alsace Energivie présente les résultats d'une étude sur la perception des consommateurs face aux bâtiments très performants, au niveau du Rhin Supérieur.





Les bâtiments très performants (Bâtiment à énergie positive en France, Nearly zero energy building en Europe) seront une réalité quotidienne en 2020. Les professionnels s'y préparent déjà. Mais quelles perceptions les consommateurs, futurs occupants, ont-ils de ces bâtiments ?

 

L’étude examine les perceptions des consommateurs sur ces bâtiments dans les trois pays, à l’échelle du Rhin Supérieur. Dans chaque pays a été utilisée l’appellation la plus proche du concept du Nearly Zero Energy Building : Bepos en France,  Passivhaus en Allemagne et Minergie-A en Suisse.

 

La vision du logement idéal met en oeuvre plusieurs thématiques : la localisation, le coût d’acquisition, la taille et l’orientation des pièces. Les dépenses liées à l’énergie n’arrivent qu’ensuite, critère important pour 54% des personnes interrogées, suivi par le confort thermique (42%) et la construction avec des matériaux sains (37%).

 

Petites fenêtres, murs qui ne respirent pas…

 

Il y a une faible conscience du poids du bâtiment dans la consommation énergétique, alors que celui-ci représente 40% de la consommation d’énergie et 40% des émissions de gaz à effet de serre au niveau européen.

 

48% des personnes interrogées considèrent cependant qu’il est important d’agir pour économiser l’énergie. Les « bâtiments spécialement conçus pour consommer très peu d’énergie» ont une image plutôt positive pour plus des 2/3 des personnes interrogées.

 

Ils apparaissent comme bien conçus et bien intégrés dans leur environnement, pour des foyers prévoyants et « dans le coup »… A l’inverse, certaines représentations et « défauts supposés » concernent un tiers de la population : de petites fenêtres, des murs qui ne respirent pas…

 

… mais des logements modernes et esthétiques !

 

Tous reconnaissent cependant la modernité de ces logements. A noter qu’en France, les personnes interrogées sont davantage convaincues de l’esthétisme des bâtiments qu’en Suisse ou en Allemagne.

 

La possibilité d’avoir un tel logement dans de l’ancien n’est pas réellement connue. Seules 57% des personnes interrogées parviennent à citer un label, avec des différences notables selon les pays/ En Suisse, 49% citent spontanément Minergie. En France, 35% citent spontanément BBC (mais seulement 1% Bepos). En Allemagne, 6% citent spontanément Passivhaus

 

Le confort thermique jugé important

 

Pour ceux qui connaissent les labels, les notions associées sont la basse consommation d’énergie et l’isolation / étanchéité. Le confort thermique ressort en tête des caractéristiques jugées importantes pour ces logements.

 

Cependant, habiter un bâtiment très performant implique des changements dans son comportement ou dans ses pratiques de consommation d’énergie et ces changements peuvent être vus comme des contraintes. L’étude a recherché le niveau d’acceptabilité de celles-ci.

 

Les changements liés à l’adoption de comportements plus éco-responsables – réduire le chauffage en cas d’absence, éteindre les lumières non utilisées, aérer de manière plus réfléchie – semblent les plus acceptables pour les personnes interrogées.

 

Des contraintes parfois mal acceptées

 

Les contraintes suscitant le plus de réticence sont celles impliquant le renoncement à certains comportements individualistes. Mais seulement 30% des personnes interrogées n’acceptent pas ces contraintes :

 

  •  Ne pas faire le choix de son mode de chauffag
  •  Mutualiser la production d’énergie avec d’autres bâtiments
  • Privilégier un bâtiment ancien rénové ou un logement collectif plutôt que de construire sa maison individuelle.

 

Les énergies renouvelables bénéficient d’une image positive axée sur le recours à des technologies avancées et sur la garantie d’indépendance. L’étude montre cependant qu’il y a de vraies interrogations concernant les aspects de coût et de rentabilité des installations.

 

 

Source : batirama.com

 

A propos de l’étude

L’étude a été réalisée en juin et juillet 2012 auprès de 900 habitants du Rhin Supérieur, via internet. Elle a concerné : 300 personnes en Alsace, 450 en Allemagne (Bade Wu?rttemberg et Sud de Rhénanie-Palatinat) et 150 en Suisse (Bâle Ville et Canton de Bâle)

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