"Nous sommes à une époque charnière pour les villes", où la population sera de plus en plus concentrée, engendrant davantage d'émissions de gaz à effet de serre, a-t-il exposé lors d'une conférence de presse.
Pour rendre "la vie douce et heureuse en ville", le Grand Lyon a lancé une série d'initiatives sur l'habitat, la mobilité, la consommation d'énergie, avec des partenaires privés et peu de fonds publics, en reprenant le concept anglo-saxon de "smart city".
"Ce sera l'économie de demain", qui créera "quelques milliers d'emplois dans les prochaines années", selon M. Collomb. Parmi ces projets figure Optimod'Lyon, dont les bases ont été jetées dès 2011, et qui consiste à prévoir le trafic à une heure grâce à un traitement complexe de données par IBM, une première en Europe.
De plus, un "GPS multi-modal en temps réel" doit être testé à partir de l'été sur des smartphones, qui permettra de connaître le nombre de vélos en libre service ou de places de parking disponibles à proximité, ou encore de calculer l'itinéraire le plus rapide en fonction des prédictions du trafic.
"Lyon est un beau terrain de jeu car il existe une offre de transport de qualité et multimodale", estime Alain Pittavino, directeur industriel chez Veolia Transdev, un partenaire de premier plan, qui espère exporter le modèle.
Autre volet, celui de "l'intelligence énergétique" : quelque 175.000 compteurs communicants Linky ont été installés dans la région, qui permettent de suivre la consommation d'un foyer en temps réel ou de téléopérer à distance sur l'installation.
ERDF cherche aussi à mieux gérer les flux d'énergie, par exemple en intégrant la production des 2.600 installations photovoltaïques de l'agglomération. "Le Grand Lyon est leader français voire européen de ces réseaux intelligents", souligne Didier Nadal, directeur d'ERDF pour la métropole.
En outre, le récent quartier Confluence, au sud de la Presqu'île lyonnaise, est un terrain privilégié d'expérimentation de la "ville intelligente", avec la construction de bâtiments à énergie positive et la mise en place d'une flotte de véhicules électrique notamment, en coopération avec l'agence japonaise de soutien à l'innovation Nedo.
De nombreuses PME et PMI participent au projet de ville qui s'étale sur plusieurs années, comme Cosmo Company, une start up réalisant des modèles numériques, créée en 2010 dans les biotechnologies et qui travaille aujourd'hui à "modéliser la ville de demain", se félicite son PDG, Hugues de Bantel, qui a embauché 25 salariés.
Source : batirama. com / AFP