Après avoir co-signé le communiqué du collectif Alliance pour le logement réclamant des actions immédiates au gouvernement diffusé le 20 septembre, le Pôle Habitat de la FFB fait à nouveau part de son inquiétude en ce qui concerne la crise du logement, "de plus en plus concrète pour des milliers de Français". Les conséquences de cette crise, souligne le communiqué, "bloque la mobilité professionnelle de nombreux salariés, conduit nombre d'étudiants à renoncer à leur projet de formation, grippe les parcours résidentiels et freine l'accès à l'emploi dans les territoires."
Selon l'organisation, qui représente la construction immobilière privée en France, la situation "se dégrade de jour en jour" : des mises en chantier en recul de plus de 13% et des autorisations de construire en repli de 23% en année glissante.
"L'année 2023 risque donc de se conclure avec une production proche de 300.000 logements, soit le niveau de construction du début des années 90, alors que la France comptait 17 millions d'habitants de moins (...)"
A l'occasion de sa convention nationale annuelle, le Pôle Habitat détaille des actions suggérées au gouvernement pour sortir de l'impasse dans un communiqué intitulé "Agir!"
Selon l'organisation, ces quelques "mesures simples et à prise rapide" doivent être intégrées au projet de loi de finances pour 2024. L'accession à la propriété, et d'abord la primo-accession, doivent être soutenues :
Le Pôle Habitat de la FFB demande également la restauration du dispositif Pinel dans sa version 2022 afin d'abonder l'offre locative privée, "en attendant la mise en oeuvre d'un régime universel, stable et pérenne de bailleur privé".
Grégory Monod, président du Pôle Habitat FFB, conclut : "nous n’attendons pas du gouvernement un plan de relance onéreux, que les finances publiques ne pourraient supporter. Nous sommes lucides sur la situation du pays. Nous savons en revanche, en œuvrant au plus près des ménages et des territoires, que quelques décisions opportunes redonneraient du souffle au marché. Ce ne sont pas uniquement les professionnels et l’industrie du logement qui sont en jeu, mais l’équilibre et la cohésion sociale du pays. Il est encore temps de sauver le logement des Français, mais le temps presse."