L'entreprise de BTP devra toutefois verser 1.637 euros au titre d'indemnités de préavis qui n'avaient pas été perçues par l'ancien salarié.
L'avocat de ce dernier, Me Christophe Bastiani, demandait à ce que le licenciement soit considéré comme injustifié et le paiement d'indemnités équivalentes à 15 mois de salaire, soit environ 40.000 euros. Me Bastiani a indiqué vouloir faire appel de cette décision.
Embauché en CDI comme coffreur dans une filiale du groupe de BTP en novembre 2010, l'ex-salarié souffre d'une dégénérescence des tendons au coude droit, ce qui a conduit la médecine du travail à le déclarer inapte en septembre 2011 et à demander son reclassement dans un poste administratif.
Mais la direction, jugeant qu'aucun poste adapté à sa formation n'était disponible au sein du groupe, lui avait proposé un emploi de gardien de piscine à mi-temps pour l'une de ses filiales, à Blois (Loir-et-Cher), à 200 km de son domicile. Le salarié avait refusé ce poste et été licencié en mars 2012.
Les prud'hommes "ont considéré que la société avait rempli ses obligations", a estimé Me Sabine Angely-Manceau, conseil de Spie-Batignolles. "La procédure de reclassement a été considérée comme valable", s'est félicité le groupe de travaux publics. "J'irais jusqu'au bout. J'ai les preuves qu'il y avait des postes au sein de l'entreprise", a contesté Me Bastiani, réitérant ses accusations d'une politique de dissimulation et de sanction des accidents du travail et des maladies professionnelles.
Selon le code du travail, l'employeur doit, dans la mesure du possible, reclasser un salarié déclaré inapte au travail à la suite d'une maladie professionnelle ou d'un accident du travail.
Source : batirama.com