Au salon IBS 2023, fort développement du protocole LoRaWAN

Le stand Legrand au salon IBS 2023

Plusieurs exposants présentent des solutions de réseaux locaux sous LoRaWAN et pratiquement tous proposent des appareillages électriques connectés pour collecter des données de mesure et de fonctionnement.




Avant d’aller à Artibat à Rennes, nous avons passé une journée au salon IBS qui tenait à Paris, Porte de Versailles, les 17 et 18 octobre 2023. Il y était beaucoup question de connectique, du décret BACS et, de manière plus surprenante, de développement important du protocole sans fil bas débit et longue portée LoraWan, mais plutôt pour créer des réseaux locaux dans les bâtiments.

 

NEMO SX de Legrand

 

En entrant dans le Hall 2.2, l’un des premiers stands que l’on apercevait était celui de Legrand. L’entreprise y mettait en scène NEMO SX, son nouveau système de supervision des consommations d’énergie dans les tableaux divisionnaires ou TGBT neufs ou existants. En local ou à distance, NEMO SX sait :

  • Mesurer/compter : l'énergie consommée, les harmoniques, nombre de cycle, etc.
  • Signaler : l'état de fonctionnement des produits (ouvert/fermé/défaut...) ou toutes autres informations telles que : ressort chargé, déchargé ...
  • Commander : à distance des charges ou commandes motorisées (on / off) et également délestage/relestage, …
  • Programmer : définir toutes les données à analyser, les seuils d'alarme ...
  • Visualiser : toutes les données de supervision.

 

Le système NEMO SX est composé de modules à monter sur rail DIN dans un tableau électrique et n’impose pas de nombre minimal de modules. Ce qui permet, pour de petits bâtiments, par exemple, de mettre en œuvre des supervisions très simples. Mais l’architecture modulaire de NEMO SX permet d’ajouter de nouvelles fonctions, c’est-à-dire de nouveaux modules, facilement si les besoins de supervision évoluent. ©PP

 

La grande nouveauté de NEMO SX, alimenté en TBTS (Très Basse Tension de Sécurité) réside cependant dans la double possibilité de connexion entre ses modules : par un rail DIN communicant ou bien par cordon. Dans le cas du rail communicant, la connexion s’effectue automatiquement grâce aux contacts arrière au moment de la fixation des modules SX sur le rail DIN du tableau électrique. Sinon, tous les modules NEMO SX offrent, en partie inférieure, des connecteurs pour le raccordement au bus par cordons. Un bus NEMO SX peut accueillir 42 modules qui communiquent entre eux. Un module spécifique, joliment baptisé SXI485, convertit les données du bus NEMO SX en ModBus et les envoie sur Modbus RS 485 vers la passerelle Legrand ModBus/ModBus IP (SXIIP) puis vers une supervision sur site ou dans le Cloud.

 

Mais les modules ModBus RS 485 peuvent également servir à étendre les installations NEMO SX : un module ModBus RS 485 remonte les données de 32 modules NEMO SX, vers un autre module ModBus RS 485 qui chapeauté lui aussi 32 modules NEMO SX, etc. avant que le dernier module ModBus RS 485 de la chaîne ne soit connecté à la passerelle Legrand ModBus/ModBus IP (SXIIP).


Les principaux modules NEMO SX sont :

  • le module de signalisation universel, associé à tous types d’auxiliaires d’état ou de signalisation des produits modulaires ou de puissance,
  • Le module de commande universel NEMO SX permet de piloter des charges et les commandes motorisées d’appareils modulaires et de puissance en local et à distance. Les micro-switchs de configuration sur le côté du produit offrent la possibilité de régler : le type de contact et son fonctionnement (mono-stable, bistable...)
  • Le module de mesure hautes intensités pour transformateurs de courant permet d’effectuer des mesures à l’aide de transformateurs de courant ayant un rapport KTA allant jusqu’à 6 400 A. Il peut donc être utilisé dans de grands tableaux de distribution.

 

La solution NEMO SX a été développée pour gérer toutes les fonctions soit dans le tableau, sans utiliser de PC, soit à distance par grâce à un logiciel spécifique, le SXS32. Les modules universels de report d’état et de commande intègrent 4 micro-switchs qui permettent de mettre en place différents types de fonctionnement. Chaque module est équipé d’une molette pour la configuration de son adresse localement. Cette configuration peut aussi s’effectuer à distance par PC. Tous les modules sont également équipés d’un bouton multifonction LED à 3 couleurs, pour identifier instantanément l’état de fonctionnement : fonctionnement correct, veille, en programmation, mise à jour en cours, absence de communication NEMO SX, etc. Enfin, le mini configurateur NEMO SXV01 permet, sans aucune connexion IP ou PC, de configurer le système et de visualiser tous les modules installés.

 

Legrand présentait aussi à IBS, Green’up System, sa solution de bornes et de prises de recharge de véhicules électriques pour la maison individuelle, le résidentiel collectif et le tertiaire. Pour le tertiaire et le collectif, la version Green’up Premium Métal, de 3,7kW à 22kW, sont communicantes et permettent une gestion dynamique de l’énergie, refacturation, délégation à un opérateur de charge. Les bornes individuelles existent en version connectée par la solution Drivia with Netatmo, pour allumer ou éteindre à distance sla prise, programmer des horaires de recharge et suivre les consommations. ©PP

 

Siemens choisit LoRaWAN en réseau local

 

De son côté, Siemens proposait une nouvelle solution d’optimisation des consommations d’énergie qui repose sur le déploiement d’un réseau local sans fil, à bas débit et de longue portée LoRaWAN.

 

En tête du réseau Siemens, on trouve la ConnectBox, une passerelle qui prend en charge de nombreux protocoles de communication (BACnet, ModBus, KNX MQTT, M-Bus, …) et LoRaWAN. La licence Connect Box vous permet de connecter, de surveiller et d'analyser à distance les équipements essentiels un bâtiment de moyenne ou de petite taille : le segment mal servi jusqu’à présent, face aux exigences du décret BACS. ©PP

 

 

La licence Connect Box fournit :

  • Un tableau de bord intuitif avec les équipements essentiels de votre système de gestion du bâtiment : surveillance, notification des alarmes et vue graphique des tendances,
  • Des intégrations puissantes avec des applications tierces,
  • De la documentation et une gestion des API.

 

La Connect Box offre une bibliothèque en évolution permanente de plus de 500 appareils prêts à être connectés : capteurs IoT, compteurs, actionneurs de volets, systèmes tiers.

 

Siemens construit une solution de Classe B ou de Classe A, conforme à la norme EN 52120 (BACS, BACS, BACS et BACS) en ajoutant plusieurs autres équipements connectés en LoRaWAN : détecteur de présence, multisonde, tête thermostatique. ©PP

 

Siemens a développé une tête thermostatique communicant en LoRaWAN. ©PP

 

Cette multisonde communique en LoRaWan et mesure la température, la densité de particules fines, l’hygrométrie ambiante, la teneur en CO2, plusieurs COV, le bruit et la luminosité ambiante. ©PP

 

De manières différentes, Legrand et Siemens ont donc conçu et commercialisent désormais des solutions simples à mettre en œuvre, à configurer et à utiliser, modulaires qui répondent bien aux besoins des petits bâtiments face au décret BACS.

 

Le syndicat ACR a formé une "Alliance BACS" pour porter la bonne parole autour du décret BACS et des solutions pour y répondre auprès des Maîtres d’Ouvrage concernés, qui parfois ne le savent d’ailleurs pas, et des installateurs. Sur le site de l’ACR, l’Alliance BACS propose un outil de configuration d’installation BACS et calcule le nombre de CEE générés pour contribuer à son financement. Rachid Khadir, à gauche, directeur des affaires industrielles chez Siemens Smart Infrastructure, est le nouveau président de l’ACR. Tandis que Dan Napar, à droite, longtemps président de l’ACR, s’éloigne doucement. ©PP



Source : batirama.com / Pascal Poggi

L'auteur de cet article

photo auteur Pascal Poggi
Pascal Poggi, né en octobre 1956, est un ancien élève de l’ESSEC. Il a commencé sa carrière en vendant du gaz et de l’électricité dans un centre Edf-Gdf dans le sud de l’Île-de-France, a travaillé au marketing de Gaz de France, et a géré quelques années une entreprise de communication technique. Depuis trente ans, il écrit des articles dans la presse technique bâtiment. Il traite de tout le bâtiment, en construction neuve comme en rénovation, depuis les fondations jusqu’à la couverture, avec une prédilection pour les technologies de chauffage, de ventilation, de climatisation, les façades et les ouvrants, les protocoles de communication utilisés dans le bâtiment pour le pilotage des équipements – les nouveaux Matter et Thread, par exemple – et pour la production d’électricité photovoltaïque sur site.
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