Salon BAU 2025 : toute l’isolation thermique, usage par usage

Un montage montrant de nouveaux usages pour la laine de roche sur le stand Rockwool à BAU 2025

On ne voit pas vraiment de nouvelles matières isolantes à BAU 2025, mais les industriels élargissent les emplois de leurs matières traditionnelles et, de plus en plus, les fabriquent à partir de matières recyclées.




Trois phénomènes sont immédiatement perceptibles en matière d'isolation thermique au salon BAU 2025 à Munich :

– premièrement, on ne voit pas de matières nouvelles : d'ailleurs les grands chimistes allemands, comme BASF, ne sont pas venus. BASF a même annoncé, le 9 janvier, quelques jours avant le début du salon BAU, qu’il avait conclu un accord avec l’allemand BACHL pour lui céder son activité Styrodur, un isolant en XPS (polystyrène extrudé) ;

– La seconde forte impression est que tous les industriels, quelle que soient la ou les matières qu’ils travaillent, incorporent de plus en plus de matières recyclées dans leurs produits et développent de nouvelles filières spécifiques pour collecter des matières premières issus du recyclage ;

– Enfin, troisième phénomène : tous les fabricants tentent d’étendre les usages que peuvent remplir leurs matières isolantes. D’ailleurs, au lieu d’énumérer les évolutions isolant par isolant, nous allons procéder par usage dans la suite de cet article, en commençant par les toitures-terrasses.

 

 

 

 

L’isolation thermique des toitures terrasses

On rencontre plusieurs types de toitures-terrasses : les toitures inaccessibles, les toitures accessibles aux piétons, les toitures végétalisées, les toitures portant des panneaux solaires thermiques ou photovoltaïques, les toitures de parking accessibles à des véhicules de divers poids, etc.

Longtemps, l’isolation thermique en verre cellulaire, pour ne pas la nommer, celle de Foamglass était la championne incontestée pour l’isolation thermique par l’extérieur de toutes sortes de toitures-terrasses.

Au salon BAU 2025, d’autres matières sont bien en évidence. Rockwool présentait notamment sa nouvelle laine de roche Solarrock, destinée à l’isolation thermique des toitures chaudes (isolation thermique au-dessus de la structure de la toiture-terrasse). Proposé en panneau de 1000 x 1200 mm, Solarock affiche une résistance thermique de 1,4 m2.K/W pour 60 mm d’épaisseur, 1,9 pour 80 mm et 2,4 pour 100 mm. Le produit est spécialement destiné à l’isolation thermique des toitures-terrasses portant des panneaux solaires thermiques ou photovoltaïques.

 

En complément avec des panneaux Georock 038 et Hardrock 038, Solarrock convient non-seulement à l’isolation thermique des toitures terrasses chaudes portant ders panneaux solaires, mais aussi à l’isolation thermiques des toitures végétalisées et des toitures accessibles aux piétons. © PP

 

 

Unilin propose à BAU 2025 une nouvelle déclinaison de ses panneaux UTHERM en PIR (Polyisocyanurate) : proposés en épaisseurs décroissantes, ils permettent de recréer une pente pour l’évacuation des eaux de pluie sur une toiture-terrasse chaude, tout en apportant une efficace isolation thermique. © PP

 

 

Unilin propose également Utherm Next, un isolant en plaques de PIR associé à une membrane anti-racines, destiné aux toitures chaudes végétalisées. © PP

 

 

Steico montre à BAU 2025 toutes ses solutions de construction sèche, dont l’isolation thermique en panneaux de laine de bois pour toitures-terrasses chaude ou froide (ITI sous la structure). Steico propose une solution technique spécifique pour les toitures-terrasses non-accessibles, accessibles aux piétons et pour les toitures végétalisées. © PP

 

 

 

 

 

 

Isolation thermique en construction bois

Comme la construction bois se développe à travers toute l’Europe, les industriels proposent des solutions spécifiques à BAU 2025. Rockwool, par exemple, met en scène sur son stand ses solutions à la fois pour la construction à ossature bois – remplir les coffres entre les structures avec de laine de roche soufflée, en panneaux, etc. – et pour la construction en CLT avec un offre en ITE ou en ITI.

 

Destinés notamment à l’isolation thermique par l’extérieur des murs en CLT, les panneaux Woodrock Protect de Rockwool apportent à la fois une protection anti-feu (classement A1 et point de fusion >1000 °C), une isolation thermique importante et un affaiblissement acoustique Rw > 50 dB. Ils sont disponibles en 7 épaisseurs de 60 à 180 mm, puis sont ensuite protégés par du bardage classique. © PP

 

 

Rockwool dispose également de solutions en laine de roche pour l’ITI et même d’une offre d’isolation thermique pour plancher chauffant basse température en laine de roche. Rockwool propose des solutions complètes avec isolation, membranes, fixations, etc. © PP

 

 

 

Un effort de recyclage

Armacell, connu pour ses solutions d’isolation thermiques des tubes et canalisation, dévoile une nouvelle offre à BAU 2025 : des panneaux rigides conçus à partir de bouteilles en plastique, soit en PET, le polyéthylène téréphtalate. Initialement, l’usine Armacell de Thimister-Clermont, en Belgique, a réalisé des progrès importants en matière de recherche et de développement, qui ont conduit à la fabrication réussie d'une mousse PET recyclée de haute qualité, basée sur des bouteilles, à l'échelle industrielle. En 2006, ArmaFORM, une mousse PET qui a révolutionné l'industrie des composites, en particulier le secteur éolien, a été lancée. Cette année, à BAU, Armacell pousse un pas plus loin et propose des plaques isolantes en PET recyclé pour l’ITE, l’ITI, l’isolation sous plancher chauffant, etc. Sous le nom ArmaPET Eco50, Armacell commercialise une gamme de panneaux, avec un λ = 0,028.

 

Les usines Armacell de Brampton (Canada), Suzhou (Chine) et Thimister-Clermont (Belgique) produisent toutes de la mousse PET et utilisent ce modèle de fabrication circulaire, qui favorise la réutilisation des produits plastiques, génère de la valeur à partir des déchets et évite d'envoyer des plastiques récupérables dans les décharges. © PP

 

 

 

 

Va-Q-Tec présente à BAU 2025 toutes l’étendue de son offre d’isolation thermique sous vide, dont les panneaux va-Q-vip pour le sol, avec un λ = 0,0043 W/(m.K) : une couche de PU de 17 mm, une couche d’isolant sous vide de 20, 30 ou 40 mm et une feuille de caoutchouc de 3 mm. L’entreprise propose également des panneaux pour l’ITI, l’ITE, les toitures terrasses accessibles ou non, etc. L’avantage de ces solutions est leur très faible épaisseur.



Source : batirama.com / Pascal Poggi

L'auteur de cet article

photo auteur Pascal Poggi
Pascal Poggi, né en octobre 1956, est un ancien élève de l’ESSEC. Il a commencé sa carrière en vendant du gaz et de l’électricité dans un centre Edf-Gdf dans le sud de l’Île-de-France, a travaillé au marketing de Gaz de France, et a géré quelques années une entreprise de communication technique. Depuis trente ans, il écrit des articles dans la presse technique bâtiment. Il traite de tout le bâtiment, en construction neuve comme en rénovation, depuis les fondations jusqu’à la couverture, avec une prédilection pour les technologies de chauffage, de ventilation, de climatisation, les façades et les ouvrants, les protocoles de communication utilisés dans le bâtiment pour le pilotage des équipements – les nouveaux Matter et Thread, par exemple – et pour la production d’électricité photovoltaïque sur site.
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