Au total, "sur les 37 millions de logements de l'ensemble du parc français (résidences principales, résidences secondaires et logements vacants), le nombre de passoires énergétiques au 1er janvier 2023 est estimé à 6,6 millions (17,8% du parc) contre 7,1 millions (19,5%) en 2022, soit une baisse de 7%", indique une publication mise en ligne le 20 novembre.
Christophe Béchu, dans un entretien accordé à nos confrères de Batiactu le 20 novembre, s'était félicié de ces résultats : "Je me réjouis triplement de la baisse de presque 400.000 passoires énergétiques" avait-il déclaré, faisant référence aux progrès que cette baisse engendre pour le changement climatique, la sobriété énergétique et le pouvoir d'achat des Français.
Dans les diagnostics de performance énergétique (DPE) établis pour les logements et bâtiments, dont les notations peuvent aller de A à G, ceux qui sont considérés comme des passoires énergétiques ou thermiques sont notés "F" ou "G".
Répartition du nombre de résidences principales en fonction du DPE : les 4,8 millions de résidences principales considérées comme des passoires thermiques concernent de nombreux propriétaires occupants (2,9 millions). © SDES
En ne prenant en compte que les 30 millions de résidences principales que comptait la France au 1er janvier 2023, le nombre de passoires est estimé à "environ 4,8 millions", soit 15,7% du parc contre "5,1 millions" en 2022 (soit 17,1%), précise l'Observatoire. Ce nombre est estimé "en baisse de près de 380.000 logements par rapport à 2022".
Le parc locatif social est moins énergivore en moyenne que le parc privé : 380.000 logements et 8,1% d'étiquettes F et G, contre 4,4 millions et 17,1% pour le parc privé, relève le document.
Par régions, avec 21,7% de passoires énergétiques et 47,5% de logements classés de E à G parmi les résidences principales, l'Ile-de-France "présente la situation la plus défavorable".
Cela s'explique notamment par la part importante des logements de petite taille dans cette région (43% de logements de moins de 60 m² contre 27% en moyenne), ces logements ayant les taux de passoires les plus élevés (31,3% pour les moins de 30 m², 19,7% entre 30 et 60 m²).
Globalement, parmi les résidences secondaires et les logements vacants, la proportion de logements énergivores est plus élevée que parmi les résidences principales. Près de 30% des résidences secondaires, (environ 1,1 million de logements), et 24% des logements vacants, (environ 0,7 million), reçoivent l'étiquette F ou G.
L'Observatoire se fonde sur les DPE réalisés entre octobre 2022 et mars 2023 (soit 915.000 diagnostics), après extrapolation à l'ensemble du parc de logements.
Hello Watt, dans une étude parallèle à celle de l'Observatoire national de la rénovation énergétique, a par ailleurs compilé une liste des 10 grandes villes comptant le plus de passoires thermiques en France. En tête, Paris, suivi du Havre, de Nanterre, d'Argenteuil, de Saint-Denis, Rouen, Boulogne-Billancourt, Lille, Amiens et Avigon.
En considérant le nombre de passoires thermiques sur l'ensemble des départements, on obtient la liste suivante des pires résultats :
Au contraire, le top 10 des grandes villes comportant le moins de passoires thermiques sont Montpellier, Perpignan, Toulon, Aix-en-Provence, Nîmes, Toulouse, Marseille, Le Mans, Montreuil, Créteil. Les départements avec le meilleur score sont principalement situés sur le pourtour méditerranéen : Aude (8%), Hérault, Bouches-du-Rhône, Haute-Garonne, Var, Gard, Gironde, Pyrénées-Orientales, Alpes-Maritimes, Rhône (15%).
Hello Watt propose également aux internautes une carte intéractive où il est possible de visualiser le DPE de l'adresse de son choix (lorsque celui-ci est disponible officiellement).
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Svp pourriez vous publier les performances (évolution) des grandes copropriétés, des petites copropriétés (celles avec syndic pro, et celles avec syndic volontaire - sans société immobilière - ainsi que les performances des maisons individuelles. Concernant les grandes copropriétés, pourriez vous publier aussi l'évolution des charges de syndic après travaux dénovation énergétique, comparativement à la période avant travaux. Autrement dit y a t il baisse significative des charges trimestrielles des syndic post rénovation énergétique ? Ou le contraire : une augmentation ? Par avance mille mercis.