Cela représenterait une baisse de près de 18% par rapport aux logements neufs mis en chantier en 2012 (304.234, déjà en baisse de 19,6% par rapport à 2011) et "le chiffre le plus bas depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale", a souligné Jean Perrin, président de l'Union nationale de la propriété immobilière (UNPI), dont l'organisation défend les intérêts de quelque 250.000 propriétaires immobiliers.
M. Perrin attribue ce repli à une situation réglementaire et fiscale, qui "décourage les propriétaires-investisseurs". "Le problème n'est pas tellement que les promoteurs ne peuvent plus construire, mais qu'ils ne vendent pas. Le vrai enjeu n'est pas de trouver des terrains pour bâtir mais de donner confiance aux gens pour acheter", ajoute-t-il.
Jeudi matin, la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) a annoncé que le nombre de logements neufs vendus par les promoteurs avait continué à reculer au premier trimestre, de 6,9% à 15.988 unités, et que le délai d'écoulement des lots commercialisés avait grimpé à 15,3 mois, contre 12,7 mois un an plus tôt.
De ce point de vue, les mesures annoncées par le gouvernement de François Hollande pour relancer la construction de logements n'atteindront pas leur but, estime M. Perrin. Si le projet de loi préparé par la ministre du Logement Cécile Duflot n'est pas encore connu dans le détail, les premières mesures évoquées "ne donnent pas un bon signe aux propriétaires", selon lui.
"Cette loi détériore les rapports locatifs", ajoute-t-il, s'opposant tout particulièrement au financement par les propriétaires de la garantie universelle des revenus locatifs. "C'est à celui qui fait courir le risque de payer, c'est-à-dire au locataire", argumente M. Perrin, qui juge encore possible de faire évoluer le texte sur ce point.
Le président de l'UNPI fustige également l'encadrement des loyers dans certaines zones, les pénalités qui seraient imposées aux propriétaires tardant à restituer le dépôt de garantie, ou encore, l'éventuelle suppression de la possibilité de réviser à la hausse les loyers "manifestement sous-évalués".
Le projet de loi Duflot doit être examiné par le Conseil des ministres "fin juin ou début juillet", selon le ministère du Logement.
Source : batirama.com