En décembre 2023, la construction de 33.700 logements a été autorisée, en hausse de 12% par rapport à novembre, mais 115.900 permis de moins ont été délivrés sur l'ensemble de l'année.
Le nombre des mises en chantier a reculé, lui, de 22% sur un an, a précisé le ministère, à 287.100 logements. Bien sur, les délivrances de permis avaient atteint des niveaux records en 2022 du fait de dates butoirs réglementaires. Mais lorsqu'on compare les chiffres 2023 à la periode avant Covid (entre mars 2019 et février 2020), on constate malgré tout une chute des autorisations de -19%. .
Comme les permis, les mises en chantier se redressent aussi en décembre (+22%) par rapport à novembre, avec 26.900 logements. Mais les ouvertures de chantiers sur l'ensemble de l'année 2023 restent très inférieures à celles de 2022, avec 287.100 logements, et très inférieures aussi à la période d'avant Covid (-24,6%).
"Le marché retombe à proximité de ses plus bas historiques de 1992-1993 (275 000 unités)", avait averti en décembre la Fédération française du bâtiment (FFB), prévoyant une récession de 5% en 2024. Ces mauvais chiffres sont à rapporter au record de délivrances atteint en 2022 suite à un afflux de demandes de permis fin 2021, avant l'entrée en vigueur d'une réglementation environnementale (RE2020) plus ambitieuse pour la construction neuve. Mais ils sont surtout le reflet d'une profonde crise de la construction neuve, comme de l'ensemble de la filière du logement, en raison d'une chute de la demande liée au resserrement des conditions d'emprunt, du désintérêt des investisseurs institutionnels pour l'investissement locatif, mais aussi de la hausse des coûts de construction et des prix du foncier.