Dans le bâtiment, les textiles sont partout : en sous-sol, les géomembranes évitent les remontées de substances diverses, plus ou moins nocives, vers l’intérieur ; liées au clos-couvert, des membranes textiles non-tissées jouent désormais un rôle éminent dans l’étanchéité à l’air des bâtiments.
Un grand nombre d’isolants thermiques récents sont issus de textiles ; à l’intérieur des bâtiments, les textiles décorent ou protègent des bruits, du feu, etc. En façade, deux technologies sont utilisées : les textiles tendus ou gonflés.
Tendu, un textile se présente sous forme d’une toile pleine, capable d’assurer le clos-couvert ou bien d’une toile ajourée, simplement chargée d’une mission esthétique d’habillage de la façade. Le textile gonflé se rencontre sous forme de coussins, notamment utilisés pour la façade du célèbre stade Allianz Arena à Munich.
Tendus ou gonflés, les textiles sont fixés sur des cadres métalliques en acier ou en aluminium. A leur tour, ces cadres sont montés sur une armature métallique solidarisée à la structure du bâtiment. Le principal avantage des textiles est leur faible poids : moins de 1 kg/m² pour les textiles tendus, de 1 à 1,5 kg/m² pour les coussins.
Dans les deux cas, toiles tendues pleines ou ajourées, il s’agit de tissus composites, formés d’un support et d’un habillage sur chaque face.
Le support est en polyester jusqu’à une résistance mécanique de 20 t/m, en fibres de verre au-delà. Il est revêtu sur chaque face de résines de PVC qui assurent l’étanchéité, la tenue des coloris dans le temps et déterminent le classement au feu.
Les fabricants proposent une palette étendue de solutions techniques, en termes de tenue au feu, de résistance mécanique, de couleurs et de résistance aux UV.
©3M
Un stade doit demeurer en exploitation toute l’année. Ce qui implique d’abriter les spectateurs assis et de les protéger de la pluie, de la neige, de la grêle, etc. Les toitures de stades ne peuvent reposer que sur des piliers en périphérie extérieure pour éviter de bloquer la vue aux spectateurs et, surtout, aux caméras de télévision.
La solution classique est la toiture textile. Une membrane composée de fibres de verre tissées, revêtues de couches étanches, comme le Dyneon PTFE de 3M, par exemple, ne pèse que 1 à 1,5 kg/m².
Tout en offrant une résistance mécanique statique de plusieurs tonnes par m². Le stade olympique de Berlin a ainsi été rénové par une toiture textile, posée par Hightex GmbH, d’une surface totale de 27 000 m², découpée en 77 secteurs indépendants.
©Tensinet
L’association TensiNet rassemble tous les acteurs intéressés par l’emploi de membranes et de textiles en bâtiment, quels que soient les matières et les techniques.
A l’adresse www.tensinet.com, elle propose un répertoire de projets, des ouvrages techniques, des compte-rendus de congrès, un annuaire de fournisseurs, d’architectes et de BE spécialisés, des liens vers des logiciels spécifiques commerciaux ou libres.
L’association a financé la rédaction et édité l’ouvrage technique de référence pour les textiles tendus : "European Design Guide for Tensile Surface Structures" (2004, ISBN 90 8086 871 x). Il sert de base au développement en cours de normes européennes pour ce type de structures.
©Ferrari
La toile Stamisol FT381 est tendue sur des cadres aluminium, fixés à une armature acier, elle-même solidaire du gros-oeuvre. L’armature est conçue selon une trame de 5 m, correspondant à la largue runique des panneaux Stamisol mis en oeuvre.
Source : batirama.com / Pascal Poggi
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J'ai lu dans cet article : emploi dans le textile que le marché se tenait bien. Par contre je ne savais pas qu'on pouvait parler de textile dans le bâtiment. Comment se développe ce marché et quels sont les principaux acteurs ?