Le décret n° 2013-594 du 5 juillet 2013 relatif aux risques d'exposition à l'amiante, paru au journal officiel du 7 juillet 2013, modifie le décret 2012-639 du 4 mai 2012. Il accorde un délai supplémentaire d’un an aux entreprises intervenant sur des chantiers d’exposition à l’amiante pour obtenir la nouvelle certification 1552 (lire ici).
Une aubaine pour Thierry Lhote, co-gérant de l’entreprise Bresson MCBI installée dans l’Ain (01). Ce dernier avait du mettre 5 salariés au chômage technique faute d’avoir pu obtenir son reclassement amiante au 1er juillet.
De son côté, l’organisme certificateur Qualibat s’inquiétait récemment du faible nombre d’entreprises ayant réussi à obtenir le précieux sésame (lire ici)
« Nous avons investi plusieurs dizaine de milliers d’euros pour obtenir ce reclassement, assure Thierry Lhote. Nous sommes devenus partenaire du réseau Amiantec qui nous aide et nous conseille pour monter le dossier. Notre demande de retrait de dossier remonte à octobre 2012. Nous l’avons reçu en février. Au 30 mai, nous avons renvoyé un document de 452 pages ! Et maintenant, on attend !
J’ai contacté Qualibat qui m’a répondu qu’ils avaient 3 mois pour statuer… En attendant, mon équipe ne pouvait plus travailler. C’est donc avec soulagement que je viens d’apprendre que nous bénéficions d’un délai supplémentaire d’un an pour obtenir notre reclassement. »
L’amiante est un véritable fléau pour les salariés exposés et le secteur du BTP est particulièrement concerné (lire ici)
C’est le plus souvent à l’âge de la retraite que les travailleurs exposés voient apparaître les premiers signes de maladies liées à l’amiante (lire ici)
Source : batirama.com / Céline Jappé
La Capeb a lancé une pétition contre l’obligation de reclassement qu’elle juge inapplicable dans les entreprises artisanales. Retrouvez la pétition en cliquant ici