Cette filiale du Crédit Agricole et de la Société Générale avait évacué temporairement fin juin dans les Yvelines les salariés basés dans cinq des 59 étages de la Tour, après des dépassements relevés dans le bâtiment en cours de désamiantage.
"Un peu plus de 300 salariés" restaient alors basés dans la Tour, a précisé un porte-parole de la direction. La direction a maintenu le principe de précaution et décidé de garder les salariés sur le site de repli dans les Yvelines, a indiqué un porte-parole d'Amundi à l'issue d'un comité d'entreprise exceptionnel dédié à la question.
Aucune date de retour n'est pour l'instant évoquée et la direction étudie les mesures données quotidiennement, selon la même source. Un nouveau dépassement a été enregistré depuis le 13 août, selon des salariés, ce qui a motivé la décision de la direction.
Après qu'un "nombre significatif d'expositions aux poussières d'amiante" et "au moins 72 dépassements du seuil réglementaire de 5 fibres par litre" depuis novembre 2009 ont été enregistrés, la préfecture de Paris a agité mi-août la menace d'une évacuation des locaux, où travaillent 5.000 personnes.
Dans un arrêté du 13 août, l'administration note que "le risque d'exposition passive des salariés et des personnes de passage sur le site demeure". Le texte évoque un "système d'aération commun à l'ensemble des bâtiments comme source probable de pollution" envisagée.
Une expertise a été ordonnée pour déterminer la cause des dépassements du seuil de poussières d'amiantes. Elle doit durer quatre mois. Entamés en 2005, les travaux de désamiantage coûtent 250 millions d'euros, selon les copropriétaires.
L'achèvement du désamiantage n'est pas prévu avant 2017. Produit isolant utilisé dans le bâtiment, l'amiante a été interdit en 1997. Il pourrait provoquer jusqu'à 125.000 décès d'ici à 2025.